Un coup de cœur. C’est ainsi qu’a démarré l’histoire du groupe La Villa Hôtels. Vincent Prieux est alors à la tête de quatorze franchises Jardiland dans le nord-est de la France. Son épouse, Stéphanie, vient de vendre sa boutique de décoration Bois & Chiffons. Lors de vacances sur la Côte d’Azur, Vincent Prieux repère un hôtel à la vente. “Depuis que j’étais gamin, je rêvais d'hôtellerie. Tout s’est joué en quinze jours”, raconte-t-il. En 2007, le duo ouvre son premier établissement 4 étoiles de 26 chambres, La Villa, au Cap d’Antibes. “On avait tous les deux une âme de commerçants, l'habitude de l'accueil client, on connaissait le management. Mais on a dû apprendre la partie technique. On a fait tous les postes : réception, service du petit déjeuner, et même veilleur de nuit. On sait comme ces métiers peuvent être durs ! Ça nous a apporté une vraie légitimité en interne. Et surtout, on a eu la chance de tomber sur une équipe formidable qui est toujours là. Par exemple, la jeune fille de dix-huit ans du service petit déjeuner dirige aujourd'hui les trois établissements juanais, et une femme de chambre est aujourd'hui adjointe de direction”, confie le duo.
Au fil des opportunités, le groupe s’étoffe. Il compte aujourd’hui sept établissements 3 ou 4 étoiles, comprenant entre 25 et 56 chambres, à Antibes, Cannes, Nice et Juan-les-Pins. “Nous reprenons toujours des hôtels à rénover entièrement. Je les décore comme une maison, de manière personnalisée”, note Stéphanie Prieux.
Un turnover très limité
Aux yeux du couple, la principale difficulté réside dans les exigences accrues du métier : “Il faut réinvestir chaque année dans des travaux d'amélioration. Il faut être à la hauteur de la grande exigence des clients. Maintenant, une réputation peut se faire ou se défaire sur les réseaux sociaux.”
Quant à la fidélisation des équipes, elle a toujours été une priorité pour ces propriétaires exploitants. Ces derniers ont opté depuis longtemps pour des plannings fixes (“les collaborateurs peuvent plus facilement organiser leur vie ”), deux jours consécutifs de repos hebdomadaires, des journées sans coupure, des literies hautes afin d’éviter aux services d’étage de trop se baisser, des soirées informelles ou des journées d’incentive, des formations et de l’évolution interne… “C’est un management de proximité, réactif et presque familial. Je suis disponible par téléphone sept jours sur sept”, glisse Vincent Prieux. Résultat : un turnover très limité. Dernière initiative en date : dans le cadre de la démarche RSE du groupe, chaque hôtel soutient une association de son choix. Une approche qui se révèle “fabuleuse au niveau de la cohésion d'équipe”.

Publié par Violaine BRISSART