Tous deux sont nés en 1975, l'un en France, l'autre en Corée. Et ont une première vie. Charles est commercial dans le transport et Mi-Ra possède une société de maquillage traditionnel. Quand la boîte de Charles ferme, il a 28 ans. « Je suivais régulièrement des cours de cuisine pour mon plaisir. J'ai alors eu envie de changer de cap. » Sur les conseils de William Ledeuil (Ze Kitchen Galerie), il suit un CAP cuisine accéléré. Mi-Ra, elle, choisi la France pour s'adonner à sa passion. Après six mois d'alliance française pour se familiariser avec la langue, elle se forme à l'Ecole Cordon Bleu. Leur chemin se croise. Le début d'une autre aventure. En 2007, le couple se sent mâture pour prendre les rênes d'un restaurant. « Ma famille avait une résidence secondaire ici et pendant un an, tous les week-end, nous venions prospecter. Nous avons fini par démissionner pour prendre le temps de chercher. Le plus drôle, c'est qu'à peine débarqué début juillet nous avons trouvé ». Leur choix se porte sur un restaurant situé près de la place du Marché. L'endroit est un peu vieillot mais à potentiel avec une cours arrière. « Nous avons ouvert le 25 octobre 2008. Je crois que ça été l'hiver le plus long de notre existence. Nous n'avons pas fait de publicité car nous voulions convaincre par le bouche à oreille » confie Charles. Leur concept ? Un voyage Europe/Asie, à leur mesure. La carte est courte, construite « de manière instinctive, avec des produits qui apparaissent au fil de la météo. Dans tous nos plats, il y a un côté français, un côté asiatique. Il ne s'agit pas de revisiter le nem mais de manier les saveurs au gré de nos envies ». Il y a deux ans « nous avons eu l'opportunité de racheter les murs et un local attenant. C'est là que nous avons décidé de tout casser ». Une salle à la fois contemporaine et chaleureuse avec verrière et une cuisine ouverte sur quatre mètres accueille désormais les clients de l'Essentiel. « Nous n'avons pas fermé, nous avons déplacé les espaces au fur et à mesure. Ca été une grosse période de stress", oubliée depuis l'étoile.
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Publié par Sylvie SOUBES
