Autodidacte, le chef du Châteaubriand (Paris, XIe) a appris la cuisine sur le tas et sur le tard avant de reprendre, en 2006, ce bistrot au décor années 1930. Sa créativité exubérante le fait remarquer en France et à l'international : en 2011, il est le premier restaurant français classé au World 50 best restaurants et le seul du top 10. Douze ans après l'ouverture du restaurant, le Guide rouge loue sa "cuisine créative, osée et goûteuse" en lui décernant sa première étoile.
"C'est comme entrer dans un club"
"Je n'ai jamais cherché à l'avoir, reconnaît Inaki Aipitarte. Ce qui m'a le plus surpris ? L'importance qu'elle a pour les gens : j'ai reçu un nombre incroyable de félicitations, de chefs, du voisinage etc. C'est comme entrer dans un club. Je reconnais que c'est vraiment sympa pour l'équipe, surtout quand on ne l'attend pas, que l'on ne se met pas la pression… Ce serait prétentieux de dire que ça ne nous a pas fait plaisir."
Pas de plats phare au Châteaubriand, si ce n'est le tocino de cielo (sorte de flan à base d'oeufs), un dessert typiquement andalou revisité à la façon du chef, qui ne quitte plus la carte. Le reste change tous les jours en fonction de l'inspiration, des saisons, des arrivages avec, toujours, la même intransigeance sur la qualité des produits : Tourteau du Cotentin, pomme de terre et laitue de mer, Lieu jaune de ligne, asperges vertes, agretti, roquette et coques, ou Pigeon de Mesquer, brocoletti, beurre noisette, câpres et poivre noir. Attendue ou pas, l'étoile a du bon : "On travaillait bien ces derniers temps en général, mais ça a quand même boosté les réservations. Nous n'avons pas senti en revanche de différence dans la clientèle."
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Publié par Julie GERBET