Cinq farines différentes
Une prouesse qu'il doit à sa passion pour la pizza, "depuis que je suis tout petit", couplée à un travail acharné : "Je me rends deux fois par an en moyenne en Italie chez les minotiers pour apprendre à préparer de nouvelles pâtes". L'été dernier, il a même écourté ses vacances en famille "pour participer à un stage en Italie". Perfectionniste, il travaille sa pâte avec plusieurs farines. "Pour la pizza qui m'a permis d'être vice-champion du monde, j'ai utilisé cinq farines différentes dans ma pâte." Tout aussi bluffant : "Deux jours avant les concours, je suis parti en Italie chercher mes ingrédients, pour avoir les meilleurs et surtout du frais."
Seuls deux points séparent Grégory Edel du champion du monde 2012, l'italien Roberto Luongo. Si bien que cela incite le pizzaïolo français à récidiver lors d'un prochain Mondial. "J'ai commencé à participer à des championnats en 2007, explique-t-il. Au départ, c'était juste pour évaluer mon niveau par rapport aux autres. Je me souviens être arrivé dans les 80e sur 130 participants à mon premier concours." Là, il s'est dit qu'il pouvait "mieux faire". Il s'est alors formé à Lyon, à l'École de pizzaïolos de Lionel Lombardi. Puis, il a enchaîné les concours. "Je progressais d'année en année. À la fin des années 2000, mon objectif était d'arriver dans les dix premiers. Puis, à partir de 2010, j'étais toujours dans les cinq premiers." Ce qui l'a motivé à tenter le Mondial 2012. Aujourd'hui, il est sur le point d'élargir son activité. Non pas en quittant son chalet savoyard, mais en le dupliquant dans d'autres sites. Un parcours sans faute pour ce fondu de pizza qui a débuté dans un camion stationné sur le parking du Super U de Marignier.
Publié par Anne EVEILLARD
jeudi 15 novembre 2012