Tout en précisant que sa position "n'est pas celle du Gouvernement", Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale relance le débat sur la TVA en restauration en proposant d'appliquer deux taux , celui à 5 % pour les restaurateurs qui transforment les produits et le taux de 10 % à ceux qui se contentent de réchauffer des plats préparés .
Évidemment, le succès de ce genre de propos est garanti auprès d'une opinion publique particulièrement attachée à la notion de 'produits frais' et à celle d'art culinaire à la française, spécificité renforcée depuis que l'Unesco a inscrit 'le repas gastronomique des Français' au patrimoine immatériel de l'humanité. Pas moins!
Certes, cette idée que d'autres députés, notamment à l'UMP, soutiennent au nom de la préservation de nos meilleures traditions, ne va pas sans poser quelques questions.
Bruno Le Roux ne manque pas d'arguments quand il précise : "Je pense qu'il serait bon que nous allions vers une différenciation des taux de TVA entre ceux qui sont les restaurateurs de tradition dans notre pays, qui transforment, et ceux qui ne transforment pas", évoquant également le rôle de la restauration dans le développement de l'emploi, en soulignant : "Il y a deux types de restauration, celle qui est de tradition française, transformant les produits, et celle qui ne transforme pas : celle qui transforme, elle, embauche, elle a une masse salariale plus forte, elle a du monde en cuisine."
En insitant sur la reconnaissance du savoir-faire de nos cuisiniers, le chef de file des députés PS explicite clairement son propos :"Ces restaurateurs, qui sont l'honneur de la France, pourraient être dans le taux le plus bas, et ceux qui ne font pas de transformation pourraient être dans le taux le plus haut. Je propose en tout cas d'y réfléchir."
Effectivement, de tels propos soulèvent plus d'interrogations qu'ils n'apportent de réponse, et dès ce matin sur Europe 1, Didier Chenet, président du Synhorcat, n'a pas manqué de condamner une proposition qu'il juge irréaliste et discriminatoire.
Il appartient toutefois à la profession d'exprimer une position argumentée et de ne pas rejeter, sans analyse préalable, toute piste susceptible de garantir à la fois une fiscalité supportable pour les entreprises et obtenir une reconnaissance officielle d'un savoir-faire ancestral. Et pour cela, rien de tel qu'un avantage fiscal.
Le débat est lancé ; il serait inopportun de l'enterrer prématurément face à une opinion publique trés attentive à la qualité de son alimentation, surtout dans la restauration.
jeudi 8 novembre 2012
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vendredi 9 novembre 2012
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dimanche 11 novembre 2012
jeudi 8 novembre 2012