Thomas Boutin a passé son bac et enchaîné avec une école de commerce. Pourtant, il sent que ce n'est pas sa voie et entre en MAN (mise à niveau) à Ferrandi, ce qui lui permet d'intégrer ensuite l'Ecole supérieure de cuisine française toujours à Ferrandi. Puis il fait ses classes auprès de Jean-François Rouquette (Park Hyatt Vendôme), Bruno Doucet (La Régalade), Patrick Pignol (Le Relais d'Auteuil), Jean-Pierre Bruneau (Restaurant Bruneau à Bruxelles). Les années passent et le déclic arrive. "Il était devenu important pour moi d'avoir mon affaire et d'être libre de faire ma cuisine comme je l'entends", dit Thomas Boutin.
Il trouve un restaurant dans le 17ème arrondissement qui lui semble correspondre à ses attentes. Les surprises pendant les travaux ne lui seront pas épargnées et l'ouverture fin avril est reportée à fin juin. Le coût du fonds et des travaux culminent à 550.000 euros. "Seul le parquet a été conservé. Nous avons déplacé le bar ce qui a permis d'agrandir la cuisine qui devient visible depuis la salle et qui me permet de suivre le service", dit Thomas Boutin.
Le Vieux Crapaud et ses 44 couverts (et 12 en terrasse) décline son identité grâce au logo dessiné par Tatiana Boutin, l'épouse du nouveau patron. Le crapaud à la couronne apparaît sur les couverts, les verres gravés, les bavoirs pour les clients qui choisissent les grenouilles, les tabliers des serveurs... En revanche, sur les tables de bois clair, sans nappe, les serviettes en tissu sont entourées d'une pince sur laquelle trône un escargot. En fait, tout est dit. Thomas Boutin indique d'emblée à ses clients qu'il va se consacrer au patrimoine culinaire français.
Ils sont 4 en cuisine et 2 en salle à se démener depuis l'ouverture. Thomas Boutin a pu inaugurer son service sur réchaud sur lequel la poêle contenant les grenouilles est déposée. D'autres plats seront servis sur réchaud. "Ici, on ne se prend pas au sérieux, le côté convivial prime. On ne vient pas au Vieux Crapaud pour manger en une demie-heure. Il n'y aura pas deux services. On va chouchouter les clients".
Publié par Nadine LEMOINE