Le chef, amoureux de la gastronomie française, passionné par la cuisine de terroir, notamment de sa région d'adoption, pourrait en apprendre aux Niçois eux-mêmes. Et c'est encore par respect des traditions et des cultures que le chef a ouvert ce nouveau comptoir : "En France, les sushis, c'est n'importe quoi, explique-t-il. Tout est faux. Il y a une histoire, un savoir-faire, que je voulais remettre à l'honneur. À Sushi-K, on fait les choses suivant la tradition, mais adaptées au goût d'aujourd'hui."
En salle, c'est un véritable ballet qui s'offre aux yeux des quelques privilégiés. Takao Kobuchi parle peu, mais exécute un rituel précis, mesuré, toujours juste. Les produits sont d'extrême fraîcheur : légumes, poissons et crustacés sont achetés tous les jours au marché de la Libération ou de Vintimille : daurade, maquereau, calamar, noix de Saint-Jacques, gamberoni de San Remo, saumon, saumon mariné dans une sauce soja, thon rouge, poulpe… Ils s'accompagnent d'un ragoût de légumes ou d'un flan royal, d'un verre de saké, de bière niçoise ou d'un vin blanc du Clos Saint-Vincent de Bellet. Au déjeuner, le restaurant propose deux menus à 2 5€ et 35 € et le soir, des menus dégustation culture (50 €) et Omakase (70 €).
"Ce qui m'intéresse, poursuit Keisuke Matsushima, c'est de promouvoir une autre façon de manger : pas pour se remplir, mais pour se nourrir, réchauffer le corps et le coeur, calmer l'esprit." Depuis quelques années, le chef s'est passionné pour l'umami. Au point de faire des recherches sur ses bienfaits pour la santé avec des chercheurs au Japon... Et les nigiri de Kei Matsushima en regorgent.
Publié par Anne SALLÉ