“Avec un chiffre d’affaires de 22,3 milliards d’euros et 2,1 milliards de repas servis en 2024, le secteur du snacking se porte bien en France.” C’est ce qu’a souligné Nicolas Nouchi, fondateur du cabinet d’étude Strateg’eat et partenaire du salon Snack Show – du 2 au 3 avril 2025 à Paris, Porte de Versailles (XVe) – dans le cadre de la publication des résultats de l’étude annuelle Speak Snacking. Celle-ci brosse un portrait détaillé du secteur du snacking en 2025, qui résiste à l’inflation, répond aux attentes des consommateurs et sait innover à l’heure où les Français consacrent en moyenne 51 minutes à leur pause déjeuner contre 30 minutes avant le Covid.
La consommation sur place regagne du terrain
Dans le top 3 des snacks salés, la pizza caracole en tête (46 %), suivie du burger (31 %) et du sandwich (28 %) qui occupait encore la première place du podium en 2021. Autre constat : la consommation sur place regagne du terrain. En effet, aujourd’hui, 73 % des Français privilégient cette option, contre 50 % en 2024. La vente à emporter et la livraison accusent donc un repli. Quant à la boulangerie, elle ne se contente plus de ne vendre que du pain. Loin de là. Elle est devenue un lieu de restauration à part entière et à toute heure de la journée. La preuve : 52 % des Français choisissent les boulangeries pour se restaurer, devant les pizzerias et les fast-foods.
“Les boissons chaudes se font gourmandes”
La pause-café évolue elle aussi. Si l’expresso reste la préférence de référence pour 44 % des consommateurs de boissons chaudes, la Gen Z (les moins de 28 ans), pour sa part, privilégie, dans l’ordre, le cappuccino, le chocolat au lait et, seulement en 3e position, l’expresso. D’où la multiplication des coffee shops. “Les boissons chaudes se font gourmandes pour une jeune génération prête à payer pour des expériences premium”, observe Béatrice Gravier, directrice du salon Snack Show. Enfin, les Français aiment les abonnements et autres promotions, qui restent un bon moyen pour fidéliser. Nicolas Nouchi rappelle le succès des produits achetés moins cher en fin de journée, notamment dans les boulangeries, comme celui des repas aux prix baissés de 20% que l’on vient chercher hors coup de feu.

Publié par Anne EVEILLARD