« Je pense qu’on va avoir plus de 150 invités durant les 3 jours. Il y a des découvertes mais aussi des gens qui reviennent, des grandes thématiques qui émergent, des analyses, tout ça est le même brassage qu’à l’origine », dit Luc Dubanchet, fondateur d’Omnivore, qui s’apprête à célébrer les 20 ans de la Jeune Cuisine, du 10 au 12 septembre au Parc Floral de Paris. Au programme, quatre scènes (la Scène Chef.fe.s, le Sirha Food Forum, la Scène Liquide et la Scène Origines) qui vont accueillir chefs et acteurs du changement ultra-conscients, pour trois jours de masterclasses et de tables rondes riches de sens.
« La principale question qui nous intéresse, c’est « comment construire un succès ? » Comment on s’assure qu’économiquement l’entreprise est viable ? Comment des chefs patrons parviennent-ils à transcender les grandes problématiques liées aux ressources humaines et à un équilibre économique pour arriver au succès ? », explique Luc Dubanchet qui entend aborder les grands sujets qui interrogent le secteur.
A commencer par le recrutement : « On est dans une année qui n’a jamais été aussi cataclysmique pour l’ensemble de la profession. Alors que la cuisine est au centre des attentions médiatiques, digitales, culturelles comme elle ne l’a jamais été, comment se fait-il qu’autant de gens se tirent des cuisines ? Pourquoi autant de jeunes cuisiniers décident d’arrêter ? Pourquoi des gens de salle et des sommeliers s’en vont ? C’est l’immense paradoxe ». Comment on redonne une attractivité ? Outre l’indispensable savoir-faire en matière de gestion et de ressources humaines, Luc Dubanchet souligne l’importance de « l’image, de la capacité à être présent sur une strate digitale et qui va jusqu’à comment on amplifie son identité et sa personnalité en intégrant une dimension environnementale forte ». Autre sujet incontournable : « La question du produit, de sa localisation, de son transport, de son éco-responsabilité est aujourd’hui au centre d’un jeu de recomposition des territoires et au centre du jeu de la création, assure-t-il. Une cuisine qui n’est pas impliquée et responsable que ce soit avec les hommes, avec ceux qu’elle nourrit et dans la manière d’organiser le travail avec un but et une vision aura évidemment plus de mal à constituer et conserver une équipe ».
Publié par Nadine LEMOINE