Sébastien Rath est épanoui. Onze ans après sa sortie du lycée professionnel Marie-Curie de
Saint-Jean-du-Gard avec un bac pro restauration et une mention
complémentaire pâtisserie de restaurant, il a trouvé le créneau
qui lui convient sans doute le mieux. Vainqueur du trophée du
cuisinier Durand - qui récompense un jeune gardois en formation -, il a
eu l'occasion de travailler ensuite chez des étoilés avant d'être
le second d'un traiteur nîmois. "C'est là que j'ai eu
envie de créer l'Atelier gourmand qui était à la fois traiteur,
boutique de vente à emporter et atelier pour des cours de cuisine."
Comme il était situé dans une commune périphérique, il a ensuite
créé un espace de vente en centre-ville. Finalement, il a pris un
peu de recul en devenant formateur en cuisine et pâtisserie au CFA
de Marguerittes, près de Nîmes.
"Mais j'avais envie de
renouer le contact avec les clients et, pendant un an, j'ai cherché le
bon emplacement. Finalement, je l'ai trouvé en reprenant la tarterie
Le Temps d'une pause, face aux halles d'Alès."
Partenariat avec les étaliers
Naturellement, Sébastien Rath a
baptisé son premier restaurant L'Atelier gourmand. "Un
établissement où j'assure le service seulement au déjeuner et dont je
veux faire une sorte de vitrine des produits qui sont vendus juste à
côté. Le matin, je vais faire mon marché et pour cela j'ai essayé
d'établir un vrai partenariat avec les étaliers qui sont soit
directement des producteurs de qualité, en général des
professionnels qui, comme moi, portent le label Militants du goût,
soit des revendeurs que j'ai sélectionnés. Le but, c'est de les
mettre en valeur sur les menus ou à la carte."
Afin de séduire une clientèle
d'actifs, le cuisinier a établi différentes formules qui vont du
menu du jour à 11,90 € (plat, dessert et café) à une carte
organisée autour d'un choix entre trois entrées, trois plats et
trois desserts. "Je retrouve le plaisir de travailler sur
l'assiette et j'ai l'impression de débuter une nouvelle aventure
avec Gwladys, mon épouse, qui se charge du service."
Publié par Jean BERNARD