Le choc économique du deuxième confinement est réellement majeur : une perte de chiffre d’affaires de -54 % en novembre. Un choc essentiellement subi par la restauration commerciale, tandis que la restauration rapide résiste mieux. Pendant ce temps, vente à emporter et livraison s’installent durablement.
Le marché de la restauration hors domicile (CHD) avait perdu 80 % de son chiffre d’affaires la fin du mois d’avril 2020, marquant l’arrêt du premier confinement. À la fin du mois de septembre, la perte n’était plus que de 17 % avant de remonter à 54 % à la fin du mois de novembre, ce qui témoigne du choc économique de ce deuxième confinement.
Pour les seuls mois d’octobre et de novembre, la perte de chiffre d’affaires atteint 5,9 milliards d’euros, soit 22 % des pertes consolidées du secteur depuis janvier 2020, qui se montent à 27,3 milliards d’euros.
La restauration commerciale paie le plus lourd tribut
Si les commerces hors GMS et la restauration collective n’enregistrent que des pertes modestes de chiffre d’affaires en novembre (respectivement -14 points et -21 points), la restauration commerciale prend l’essentiel du choc et atteint son niveau le plus bas depuis la fin du premier confinement, avec une perte de chiffre d’affaires de 49 points entre septembre et novembre. La restauration rapide reste le segment le plus résilient avec une perte de 52points de chiffre d’affaires entre septembre et novembre, alors que la restauration assise est en recul de 70 points. La restauration commerciale pâtit du retour en télétravail d’un certain nombre d’actifs, de la baisse très importante des déplacements d’affaires, observée dès lemois d’octobre, et de l’effondrement du tourisme.
La vente à emporter et la livraison, vecteurs de la résistance du secteur
Depuis le début du deuxième confinement, la vente à emporter représente 66 % des repas, contre 34 % pour la livraison. En novembre, un Français sur trois a eu recours à la vente à emporter et un sur quatre à la livraison. Initiée souvent sous le coup de l’urgence, elles s’installent durablement dans le modèle économique de la restauration, y compris dans la restauration traditionnelle indépendante.
Source : Food Service Vision