Le 2 juillet 1971, Quick ouvrait son premier restaurant à Schoten dans la périphérie d'Anvers (Belgique), sur le parking d'un hypermarché. Si les Français avaient probablement déjà entendu parler du mot 'hamburger', notamment quand, en 1961, Jacques Borel avait importé la chaîne britannique Wimpy à Paris. Trop en avance sur son temps, l'enseigne ne connut pas le succès attendu et ferma ses portes en 1969. "Commander à la caisse, emporter son déjeuner, …, tout cela n'existait pas dans l'Hexagone. Les gens s'y sont faits lentement, et c'est devenu complètement révolutionnaire à partir des années 1970", explique Valérie Raynal, responsable communication de Quick. "Dans le premier Quick, ajoute-t-elle, un mode d'emploi était distribué à la caisse." En 1975, le parc compte 5 restaurants. Puis, changement de stratégie : l'enseigne abandonne le modèle américain cantonné au développement périphérique et décide de s'implanter en centre-ville, à Bruxelles, Gand, Liège, et Anvers. 1978 est une année charnière avec l'ouverture du premier restaurant exploité par un franchisé, à Bascule, un quartier de Bruxelles.
Implantation en France
Enfin, Quick fait ses premiers pas en France, le juillet 1980, à Aix-en-Provence, sur le cours Mirabeau. Dix ans après sa création, en 1981, un drive-in ouvre à Waterloo. Ce service sera importé en France en 1983. À partir de 1986, le développement sur le territoire français passe par le rachat des enseignes What a burger et O'Kitch (20 unités) puis Free Time (46 unités) en 1988, suivi d'une partie du parc de Burger King qui quitte le marché français (5 unités) en 1997. À partir des années 1990, l'expansion va trouver un relais avec la restauration de concession : Quick confie sa marque à des partenaires pour investir de nouveaux lieux de restauration : centres commerciaux, gares, aéroports, autoroutes... L'enseigne devient définitivement une société française en 2007, suite à l'OPA amicale de CDC Capital Investissement (devenue Qualium en 2010), une filiale de la Caisse des dépôts et consignations. En 2011, Quick est n° 1 du marché de la restauration rapide hamburger en Belgique et au Luxembourg. Concurrente de McDonald's, l'enseigne est n°2 en France avec 210 millions de consommateurs, et un chiffre d'affaires de 1 028,6 M€ (au 31 décembre 2010). Au total, l'enseigne comptabilise 495 restaurants, dont 80 % exploités en franchise.
L'évolution de l'enseigne
Dès sa création en 1971, l'enseigne suit un processus de fabrication artisanal : pommes de terre, oignons et salades sont épluchées chaque matin sur place, les milk-shakes sont faits maison, les petits pains sont livrés par une boulangerie... C'est ainsi que le célèbre Giant est créé : hamburger sauce aux câpres, viande de boeuf, tranche de chester, scarole. "Quarante ans après, il reste le burger star de Quick : plus d'un burger sur cinq consommé en France est un Giant", poursuit Valérie Reynal. Les emballages en polystyrène étaient dans un premier temps importés des États-Unis. Dès1980, le rendement devenant plus important, ils passent du polystyrène au carton isotherme. Les produits artisanaux sont remplacés par des produits industrialisés et les burgers sont standardisés aux goûts européens. Les restaurants ont suivi l'évolution technologique : menu board, bornes de commande, accès wifi…
Preuve que le décor est aujourd'hui un élément identitaire de la marque, Quick a ouvert le 27 octobre dernier son dernier concept architectural, nommé Cube, à Barberey-Saint-Sulpice (Aude). "Ce concept vise à accroître le confort du client, assure Valérie Reynal : des tons chaleureux, un agencement rythmé par plusieurs ambiances, etc. Cette conception suit l'évolution de l'architecture prévue pour les prochains restaurants Quick."
Côté produits, la carte attire une clientèle ciblée 15-25 ans (pour un ticket moyen de 11 €), notamment grâce à ses hamburgers temporaires, tels le French Burger by Tony Parker, mis en place en décembre dernier, ou le Dark Burger et le Jedi Burger (en référence à la sortie en 3D de Star Wars), qui seront commercialisés à partir du 31 janvier prochain.
Publié par Hélène BINET