Pas de réouverture des discothèques dans le calendrier, l'Umih dépose un référé-liberté devant le Conseil d'Etat

Publié le 06 mai 2021 à 16:21

L’Umih Nuit et les Umih Rhône, Lot et Garonne, Nantes, Puys de Dôme, Pays Basque, Morbihan et Loir et Cher ont déposé mercredi 5 mai auprès du Conseil d’Etat un référé-liberté demandant la réouverture des discothèques le 30 juin. Les établissements de nuit, fermés depuis mars 2020, n’ont toujours pas de perspective malgré le calendrier de réouverture progressive des CHR annoncé par Emmanuel Macron. « Ce référé est introduit par Maîtres Clarisse Sand et Frédéric Niel, avocats au Barreau de Paris et associés du Cabinet Sand Avocat, à l’encontre du décret du 1er mai 2021 et du plan de déconfinement publié par le Gouvernement le 30 avril 2021 » précise l’organisation professionnelle qui déplore deux poids deux mesures avec la possibilité donnée par l’Exécutif d’organiser des événements festifs en intérieur à partir du 30 juin sans jauge, sans autoriser la réouverture des discothèques. « Sur quel fondement peut-il légitimement être invoqué un respect des gestes barrières dans un cas, et un risque de propagation épidémique dans l'autre ? » s’interrogent les représentants des discothèques au sein de l’Umih. « Cette requête vise aussi à faire reconnaître par le Conseil d’Etat l’absence de mesures économiques justes et adaptées aux discothèques, dès lors que leur fermeture décidée par l'Etat depuis plus de 13 mois entache les principes constitutionnels et conventionnels de leur droit de propriété » ajoutent les plaignants. Un secteur qui « est un élément indispensable à l’industrie hôtelière et à l’attractivité des territoires » affirme Roland Héguy, président confédéral de l’Umih, pour qui les fermetures définitives constatées depuis le début de la  crise du coronavirus - au moins une centaine - représentent « une catastrophe pour le tourisme français ! ». Pour Thierry Fontaine, président d'Umih Nuit et d'Umih du Rhône, la situation est d’autant plus absurde que « nous voyons se multiplier les soirées privées et fêtes clandestines sans aucune sécurité et sans contrôle. Notre profession est encadrée par le code de la santé publique et est responsable de la sécurité incendie, des nuisances sonores, de la protection contre l’ivresse publique, de la protection des mineurs, etc. Des mauvaises habitudes ont été prises par les jeunes, et il faut vite les faire revenir vers nos professionnels de la nuit ! » soutient le dirigeant syndical.

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