“Qu’en est-il du métier de cuisinier ? C’est la question centrale, en pleine crise sanitaire, alors que 150 000 postes sont actuellement à pourvoir dans la restauration en France.” Romain Raimbault campe le décor. Directeur de l’Omnivore Food Festival, il prépare une édition 2021 “sous le signe de l’ouverture”. Ouverture de débats sur l’avenir du secteur de la restauration, ouverture sur tous les profils de cuisiniers, mais aussi ouverture à l’international. Du 11 au 13 septembre prochains, au Parc floral de Paris (XIIe), le festival Omnivore va servir de tribune pour échanger, dialoguer, confronter des expériences, multiplier les masterclasses et démonstrations culinaires, mais aussi accueillir la vallée de la gastronomie – de Dijon à la Provence - et le Pérou.
En trois jours et cinq scènes, ce sont plus de 150 cuisiniers et pâtissiers qui vont se succéder dans les tables rondes et derrière les fourneaux. Une centaine de producteurs et d’exposants sont également attendus, ainsi que 10 000 visiteurs sur les trois jours. “Avec le pass sanitaire à présenter à l’entrée, ce sera plus rassurant pour les exposants et le public, explique Romain Raimbault. Un public composé à 70 % de professionnels et à 30 % de fans de 'food'.
Un repas de six heures en 50 étapes et cinq actes
Comme à chaque édition d’Omnivore, il sera question aussi d’enjeux environnementaux. “Le rôle du cuisinier consiste à faire plaisir tout en appartenant à un écosystème de producteurs”, souligne Romain Raimbault. Un discours qui va faire écho aux positionnements de chefs tels que Stéphanie Le Quellec (La Scène, Paris), Manon Fleury (Elsa, Monte-Carlo), Nadia Sammut (La Fenière, Lourmarin), Pascal Barbot (L’Astrance, Paris), Mory Sacko (Mosuke, Paris), Assaf Granit (Shabour, Paris), Carlos Camino (Miraflores, Lyon) ou encore Mauro Colagreco (Mirazur, Menton), tous invités à débattre sur les différentes scènes du festival.
À ce casting s’ajoute l’ambassadeur de la cuisine péruvienne, Virgilio Martinez (Central, Lima), qui présentera son travail d’exploration et de créations autour de plus de 180 produits de son territoire. Dans cette même veine éco-responsable, Pia Leon (Kjolle, Lima) racontera les liens entre ses fourneaux et la montagne péruvienne. Autre chef venu d’ailleurs : Rasmus Munk (Alchemist, Copenhague), qui sert un repas de six heures en 50 étapes et cinq actes, dans un théâtre de 2 200 m2. Enfin, pour sa 16e édition, Omnivore fait cause commune avec Paris Coffee Show, installé aux mêmes dates au Parc floral. Avec un seul ticket d’entrée, le visiteur pourra se rendre dans les deux festivals.
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Publié par Anne EVEILLARD