Institutionnels et professionnels du tourisme sont venus nombreux le 30 mai dernier au ministère de l’Économie et des Finances, à Paris (XIIe). Un cadre très officiel pour annoncer le lancement du réseau des Instituts nationaux de tourisme, baptisé INNTO France. Ce projet s’inscrit dans la logique du plan Destination France, présenté en novembre 2021, visant à renforcer l’attractivité de la France en tant que première destination touristique mondiale. C’est l’une des dispositions de ce plan qui prévoit la création d’un réseau, doté d’un budget de 8 M€. Son rôle : promouvoir les formations d’excellence en tourisme, ouvrir des places supplémentaires ainsi que de nouveaux cursus, pour répondre aux défis de ce secteur-clé de l’économie française.
Un taux d’employabilité de plus de 90 %, six mois après la sortie d’étude
Six universités partenaires, qui représentent 6 000 étudiants et une centaine de formations, constituent le socle de ce réseau. Il s’agit des universités d’Angers (Maine-et-Loire), Gustave Eiffel à Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne), Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris, Ve), Toulouse-Jean Jaurès (Haute-Garonne), Côte d’Azur à Nice (Alpes-Maritimes) et Savoie Mont-Blanc à Chambéry (Savoie). “Chacune de ces universités est reconnue pour son expertise et son engagement dans la formation et la recherche en tourisme. Chacune d’elles a sa propre stratégie de marque, et répond aux attentes des professionnels du tourisme, des recruteurs, comme à celles des étudiants, avec un taux d’employabilité de plus de 90%, six mois après la sortie d’études”, a souligné Françoise Grolleau, présidente de l’Université d’Angers. “Toutefois, l’objectif, à terme, est d’emmener d’autres universités françaises dans cette dynamique et de les inciter, à leur tour, à se doter d’un Institut national du tourisme”, a complété Jean-René Morice, directeur de l’Esthua-Faculté de tourisme, culture et hospitalité au sein de l’Université d’Angers et président d’INNTO France.
Observatoire des formations et des carrières
Deux années de travail et de collaboration entre les six universités ont été nécessaires pour bâtir ce réseau. Une mobilisation soutenue par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, des acteurs institutionnels et des professionnels du tourisme. “L’interaction et l’agilité dont ces universités ont fait preuve est remarquable”, a commenté Catherine Quérard, présidente du Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR). Pour Christophe Marchais, directeur-adjoint d’ADN Tourisme, “à l’heure du surtourisme et du tourisme responsable, la donne change. Il est donc important de réenchanter tous les métiers du tourisme”. Quant à Sébastien Jacquot, directeur de l’Institut de recherche et d’études supérieures du tourisme (Irest) -Université Paris 1 Panthéon Sorbonne et vice-président d’INNTO France, il a annoncé la création d’un Observatoire des formations et des carrières. Un outil précieux pour connaître les raisons qui poussent à travailler dans le tourisme, suivre des carrières, évaluer les besoins en formation continue, étudier la mobilité des emplois… À cela s’ajoute l’instauration d’une semaine des métiers du tourisme, actée par le comité interministériel du tourisme du 7 mai dernier.
Des actions communes aux six universités
Enfin, pour accompagner la structuration d’INNTO France, une association support a vu le jour. Ses missions : renforcer le rayonnement et la visibilité du réseau et de ses membres auprès des étudiants, des acteurs institutionnels et des professionnels du tourisme, en France comme à l’international. Autre priorité : porter des actions communes aux six universités, en lien avec l’enseignement et la recherche dans le domaine du tourisme.
Publié par Anne EVEILLARD