Après avoir cofondé Les Petits Poissons (deux restaurants et sea-food bars) à Lille, Benjamin Tack décide d’explorer la restauration 2.0. Associé à l’ancien publicitaire Sébastien Descamps, il lance fin 2020 Kitchen Studio (rebaptisé depuis Marmites) dans le centre-ville lillois. Ce petit kiosque situé dans une rue peu passante développe huit marques propres : # hashtag Blanquette et ses plats bistrot (blanquette de veau, carbonade flamande à la bière…), Bassecour et son poulet frit minute (fermier, élevé en plein air dans les Hauts-de-France et cuit à basse température), Super Sympa Smash burger, Di Lumé (salades et bowls d’inspiration méditerranéenne), Gilbert (tartares originaux), Koko Asian Chicken (poulet frit à l’asiatique), Elephant Smash Burger et Hunny Bunny (buns garnis). Pour Benjamin Tack, cette adresse qui réalise 90 % de son chiffre d’affaires en livraison “ne peut être qualifiée de dark kitchen” : “On mise sur la transparence, le 100 % fait maison, des vrais cuisiniers et des produits locaux”, insiste-t-il.
Un concept inspiré de Chronodrive
En avril dernier, Marmites récidive à Marcq-en-Barœul avec un concept hybride. Grâce à cet établissement de 400 m² implanté sur un axe emprunté quotidiennement par 25 000 véhicules, les quatre marques (# hashtag Blanquette, Bassecour, Super Sympa Smash burger et Di Lumé) ont aujourd’hui pignon sur rue. Les clients, qui ont une vue plongeante sur le laboratoire de cuisine, peuvent commander sur place. “On s’est notamment inspiré du concept de supermarché Chronodrive, explique Benjamin Tack. On propose de la livraison, de la vente à emporter grâce à des bornes de commandes, du click and collect et du libre-service. Bref, toutes les possibilités de restauration, sauf la consommation sur place. On espère faire jusqu’à 70 % de notre chiffre d’affaires avec du passage.” Des marques invitées (pizzeria, pâtisserie…) pourraient aussi être hébergées au sein de Marmites.
La franchise en ligne de mire
D’ici l’été, le tandem compte lancer Marmites Solutions à Paris et dans le nord de la capitale. “Ce système Plug & Play permettra à un restaurateur de développer l’une de nos marques dans son établissement, tandis qu’on s’occupera de la plateforme et du packaging. Cela pourrait représenter 20 à 40 000 € de chiffre d’affaires additionnel pour le partenaire”, glisse Benjamin Tack.
Le développement des marques phares sous forme de corners dans des food-courts est aussi à l’étude. Et de conclure : “L’hybridation de la restauration permet actuellement d’imaginer de nombreuses perspectives, en mêlant digital, vraie cuisine et modes de distribution variés.”
Publié par Violaine BRISSART