Marc Veyrat, planté devant son restaurant tout neuf, est heureux comme un roi dans sa montagne. C’est à Megève (Haute-Savoie) qu’il a posé ses cartons. C’est une petite Ferme de mon père (son ancien établissement mégevan, où il avait obtenu 3 étoiles Michelin et 20/20 au Gault&Millau) qui revit. Il ne se lasse pas de raconter l’histoire des pièces d’art populaire dont il est collectionneur. Mais la comparaison s’arrête là. Le chef peaufine son nouveau concept, Cuisine haute définition. “Je veux aller au bout de mon propos culinaire, affûter les goûts, revenir aux saveurs de l’enfance, à l’essentiel.” Les 20 couverts de la table unique seront séparés par des jardinières, compromis entre convivialité et intimité. Les animaux de la ferme - poules, moutons et autres - assisteront, de leur basse cour, aux agapes.
Cuisine haute définition
“Les clients ne veulent plus consommer douze plats, six c’est suffisant. La durée [du service] sera raccourcie.” Autre nouveauté, un écran diffusera quelques moments choisis de la vie pastorale, de l’élaboration d’un plat ou même des souvenirs personnels que les clients aimeraient revivre, en apportant leurs propres photos, par exemple. Ce qui est important, c’est de susciter l’émotion. L’établissement abritera aussi quelques suites, et une piscine et spa dans un bâtiment contigu.
Autre nouveauté, Marc Veyrat, ouvrira son herbier gourmand au grand public, dès ce printemps, afin d’initier les volontaires à la cueillette des plantes. “Je les accompagnerai”, promet-il. La proposition a déjà convaincu ses fans et le chef au chapeau, telle une rock star, multiplie les selfies et autographes dans les rues de Megève. “J’ai 7 ans et 60 ans d’expérience, de quoi transmettre aux générations à venir. Monsieur Paul [Bocuse] m’a beaucoup appris, Je lui dois de continuer l’aventure.”
Publié par Fleur TARI-FLON