"Il y avait l'envie de retrouver le plaisir de cuisiner. Je pense que le temps des grosses brigades ne sera plus possible partout et que l'avenir est de travailler en petit comité en recréant un petit chez soi", confie Nicolas Le Bec. Ceci expliquant cela, depuis le 24 janvier, au premier étage de son restaurant Rue Le Bec, un nouvel espace s'offre aux gourmets. Son nom dit tout ou presque de sa vocation : Ma Cuisine ! Un nouveau lieu de restauration et de convivialité ouvert par le chef - doublement étoilé par le guide Michelin en 2007 - qui sera lui-même en cuisine pour les clients choisissant l'option gastronomique alors que le restaurant du rez-de-chaussée est dans l'esprit brasserie.
Le cadre ? Naturel, chaleureux, épuré et contemporain, avec comme vocation d'accueillir une vingtaine de convives tant au déjeuner qu'au dîner du mardi au samedi.
Les propositions ? Un menu unique à 58 € le midi et à 128 € le soir que l'on pourra aussi déguster à la table du chef où pourront prendre place deux à huit clients qui disposeront d'une vue imprenable sur la cuisine…
Un lieu privatisable
"Le projet était là au départ (Rue Le Bec a ouvert ses portes en septembre 2009, NDLR), mais il n'était alors pas possible de tout mettre en place", dit encore Nicolas Le Bec qui n'a pas hésité à investir 400 000 € pour concrétiser son idée, faisant appel à ses artisans locaux habituels mais aussi à un menuisier vosgien pour l'agencement et Athanor pour la conception du fourneau où il est donc seul.
Sa priorité ? "Faire du bon avec des produits frais", dit-il simplement. Si on lui parle d'une étoile Michelin à reconquérir le cas échéant, il n'élude pas la question et ne veux rien rejeter. "Ce sera au guide de faire son choix", lâche t-il dans un sourire. Si l'on juge sur pièces, on retrouve la 'patte culinaire' de ce surdoué qui accepte pourtant volontiers d'abandonner sa cuisine à ses clients : le lieu est en effet privatisable et plusieurs chefs d'entreprises se sont d'ores et déjà déclarés intéressés.
Pour l'heure, il s'agit de le faire connaître et aucun objectif de résultat n'a été fixé. Comme on dit à Lyon, il faut laisser le temps au temps. "Tout sera fonction des réservations", dit encore le chef. Et de la satisfaction de la clientèle donc.
Publié par Jean-François MESPLÈDE