Ils devaient ouvrir leur restaurant en juin 2020. Finalement, ce fut en septembre, avant de refermer fin octobre. Depuis, les gérants du restaurant Let it Brie, aux Herbiers (Vendée), s’adaptent sans cesse pour travailler dans le contexte actuel : plateaux de fromages à emporter, spéciaux selon les événements – Noël, Saint-Valentin, Pâques, calendrier de l’Avent et de l’après, etc. Les débuts du restaurant étaient très prometteurs. “À partir du jeudi midi et jusqu’au samedi soir, nous étions complets. Les gens devaient s’y prendre à l’avance pour réserver. Notre clientèle comptait beaucoup de locaux, des gens des alentours - Loire-Atlantique, Deux-Sèvres, et des groupes. Le Puy du Fou se situe à quelques kilomètres : pour l’instant, on ne sait pas si la proximité du parc aura un impact sur la fréquentation”, détaille Jérémy Jozelon, qui a géré auparavant un restaurant à Angers.
Avec sa compagne, ils ont découvert le concept du restaurant à fromages il y a quelques années et ont estimé que la ville des Herbiers (20 000 habitants), dynamique, avait du potentiel pour leur concept convivial. “Il y a de nombreux restaurants ici, souvent complets le week-end, mais peu de diversité. Les gens aiment sortir entre amis et en famille. Nous sommes dans un quartier hors centre : les habitants étaient en demande de nouveaux commerçants”, souligne Angélique Richard.
Un peu d’originalité
Le restaurant Let it Brie propose des planches de fromages et des spécialités (camembert rôti, salades, croque-monsieur). “ À terme, nous souhaitons proposer une trentaine de fromages de France et de l’étranger. Nous essayons de dénicher des fromages rares : fromage américain à base de café, Moliterno aux truffes, ou encore fromage affiné en mer”, détaille Jérémy Jozelon.
Côté cave, les gérants misent aussi sur des vins différents, tel un vin blanc infusé au houblon. Dès l’ouverture, ils ont mis en place la vente de plateaux et créé des box fromages pour des cadeaux originaux. En ce moment, ils vendent environ 60 plateaux chaque week-end. “Nous avons diminué les jours d’ouverture pour nous concentrer sur la fin de semaine. La vente à emporter couvre juste les charges, le loyer et l’emprunt”, reconnait Jérémy Jozelon. Très actif sur sa page Facebook (2 000 abonnés), le couple peut compter sur le soutien des locaux et profite de cette période pour développer des partenariats avec des producteurs.
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Publié par Laetitia Bonnet Mundschau
