Le 1er mai est le seul jour férié qui, au regard du code du travail, doit non seulement être chômé - non-travaillé - mais également payé. Les établissements et services qui, en raison de la nature de leur activité, ne peuvent interrompre le travail, peuvent déroger à cette obligation. Il a toujours été admis par la doctrine administrative que le secteur de l’hôtellerie-restauration en faisait partie. Mais la Cour de cassation a considéré que l’autorisation de travailler le dimanche n’entraînait pas celle de travailler le 1er mai, et que les professionnels doivent alors démontrer qu’ils ne peuvent interrompre leur activité ce jour-là.
Certaines inspections du travail, à l’instar de celle de Dijon, se sont engouffrées dans cette brèche juridique pour refuser le travail des salariés de la restauration le 1er mai (lire ci-contre). Elles ne tiennent pas compte du fait que ces commerces participent à la continuité de la vie sociale et répondent à un besoin essentiel du public, comme le rappelle le ministère du Travail. Seule solution proposée aux restaurateurs dijonnais : ouvrir leurs restaurants mais sans salariés. Une majorité des professionnels dijonnais ont donc décidé de garder portes closes. Un comble pour la ville, qui fait partie du réseau des cités internationales de la gastronomie et qui ne pourra pas faire découvrir ses spécialités culinaires le 1er mai...
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Publié par Pascale CARBILLET
mercredi 17 avril 2019