Les restaurants de plage de La Baule et de Pornichet dans la tourmente préfectorale

Loire Atlantique Principe de précaution : les restaurants de plages de la baie guérandaise, ouverts à l'année, ont été assignés par la Préfecture à fermer le 12 novembre au plus tard.

Publié le 15 octobre 2014 à 12:52
Il existe une douzaine de restaurants de plage ouverts à l'année entre La Baule et Pornichet. Fin août, le préfet, nouvellement nommé, leur a adressé un courrier recommandé dans lequel il leur demande « pour des raisons de sécurité de fermer » et de « retirer tous les éléments démontables au plus tard le 12 novembre 2014 ». Principe de précaution, lié aux tempêtes qui se sont abattues l'hiver dernier sur le littoral. Mise en oeuvre également du décret plage. Le tollé est immédiat. « Nous sommes dans le non sens social, économique et touristique. En 2006, l'Etat nous avait conféré le droit d'exploiter et de maintenir nos installations sur site dès lors où nous étions ouverts 48 semaines par an » rappelle Stéphane Malhaire, gérant du Nossy Bé dont l'établissement fêtera ses 30 ans en 2015. « Depuis 17 ans, ajoute-t-il, nous organisons des événements majeurs pour les Baulois ainsi que les touristes qui visitent la station hors saison. Nous participons à l'activité congressiste de la station. Plusieurs réceptions sont prévues à l'occasion du Festival du Films Musique de Films fin novembre. J'emploie 9 salariés à l'année. Notre chiffre d'affaires réalisé de novembre à mars est déterminant dans la rentabilité de notre établissement. Comment palier au manque à gagner ? Les engagements financiers auxquels notre société doit faire face tous les mois restent les mêmes ! ». La décision préfectorale est d'autant plus mal vécue qu'un dialogue était en cours avec la municipalité, sachant aussi que le futur gestionnaire des concessions maritimes pour La Baule n'est toujours pas connu.  Démonter en totalité ces établissements est quasiment impossible. Cuisines et salles sont en dur dans la plupart des cas. « A part faire venir un bulldozer, je ne vois pas comment c'est possible. constate François Effling, longtemps président national des saisonniers de la CPIH. Ce ne sont pas des paillottes mais de vraies structures, qui paient une taxe foncière et une redevance annuelle qui est indexée sur leur chiffre d'affaires. » L'homme craint en outre un effet dominos négatif pour la station, un sentiment largement partagé par Stéphane Malhaire. « Hors saison, si les restaurants de plage ferment, l'attractivité va être divisée par trois ou quatre. N'oublions pas que les gens ont considérablement modifié leurs comportements,  les vacances sont morcelées au profit des courts séjours et sur l'ensemble de l'année. » Plusieurs pétitions pour défendre la cause des restaurants ont vu le jour et une page Facebook « intitulée Contre la fermeture des restaurants de plage l'hiver à la Baule » a été créée par des clients eux-mêmes sous le choc. « C'est totalement absurde, on marche sur la tête… Pourquoi vouloir imposer plusieurs mois de fermeture à  quelque chose qui plaît, qui apporte une véritable valeur ajoutée à la presqu'île guérandaise, qui attire les familles et qui fait partie intégrante du patrimoine ?  » s'interroge un habitant. Laurent Joneau, chef et patron du restaurant La Signature du Sunset sur la plage de Pornichet, est aussi depuis 15 ans président de l'association des Professionnels Plage –La Baule-Pornichet, soit 46 entreprises, du club de voile au restaurant. « J'ai créé ce restaurant il y a 25 ans. Des tempêtes ont en a connu et on en connaîtra encore. Le phénomène très violent que nous avons rencontré en janvier est rare. Il faut plusieurs facteurs pour atteindre ce niveau de perturbation : une grosse tempête au large avant des forts coefficients de marée, des vents sud, sud-ouest. La décision du préfet laisse entendre que la baie deviendrait très dangereuse à partir du 12 novembre. Des tempêtes, il peut y en avoir en juin, ne l'oublions pas !  Nous n'allons pas mettre en danger nos salariés et nos clients. » La Signature du Sunset, entièrement rénové ces dernières années – 250 000 euros d'investissements – emploie dix salariés en CDI. A moins d'un mois de la date butoir fixé par la préfecture, au-delà des contingences matérielles et physiques, ce sont plus d'une centaine d'emplois directs et pérennes qui sont menacés.

Publié par Sylvie SOUBES



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