En déplacement à Valenciennes dans le Nord mardi 23 mars, le président de la République, Emmanuel Macron, a évoqué l’ouverture potentielle de campagnes de vaccinations pour les enseignants à partir de mi ou fin avril, si le nombre de doses le permettait. Cette annonce a fait réagir le président des Œnologues de France, Didier Fages, qui estime que les œnologues, les sommeliers et tous les professionnels de la dégustation « doivent être inclus dans les professionnels prioritaires ». Il s’explique : « Nous avons naturellement que les professionnels de santé, de l’éducation et toute la fameuse ‘première ligne’ méritent une vaccination prioritaire, mais nous pensons que les métiers de la dégustation sont particulièrement impactés dans leur activité professionnelle, par l’anosmie et l’agueusie et devraient bénéficier, dans un second temps d’une attention particulière ». Une récente enquête menée par l’Union des Œnologues de France avec des médecins et le syndicat national des médecins ORL montre que « 68% des professionnels qui ont été atteint par le Covid-19 ont perdu l’odorat et 56% le goût. Ces troubles olfactifs ont affecté leur vie professionnelle dans 38% des cas. Et les femmes ont été plus touchées que les hommes. » Face à ce constat, l’organisation, qui rappelle que le secteur compte 5 000 œnologues professionnels et 2 500 sommeliers, vient de présenter un plan d’actions en six mesures :
- Reconnaissance des troubles de l’odorat et du goût comme une maladie invalidante pour les professionnels du vin
- Couverture santé et prévoyance renforcée
- Vaccination prioritaire (après vaccination des personnes vulnérables)
- Mise en place d’une mobilisatiion de l’Union avec création d’une plateforme et d’un numéro d’urgence
- Lancement d’un programme national de recherche sur les troubles de l’odorat et du goût via le fonds de dotation des Œnologues de France
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