Un nouvel hôtel du groupe Evok, c’est toujours un événement. Après le Brach, l’an dernier à Paris (XVIe), confié au designer Philippe Starck, c’est au tour du Sinner d’ouvrir ses portes, toujours dans la capitale, mais dans le quartier du Marais (IIIe) cette fois. Le concept : incarner l’audace et l’impertinence, tout en maintenant une certaine élégance, dans un hôtel 5 étoiles de 44 chambres - dont une suite.
L’architecte d’intérieur Tristan Auer s’est ainsi amusé à transgresser certains codes hôteliers, détourner quelques objets liturgiques - tel le bénitier qui se fait ici vide-poche -, distiller des touches d’humour et d’incitation à la tentation à travers tout l’établissement. Derrière une façade et une entrée quasi monacales, surgit soudain une succession de contrastes et ruptures : d’un côté les volumes imposants, les volutes suggestives, l’opulence d’un velours ou d’un drapé. De l’autre, les couloirs éclairés à la lanterne, une bande-son mystique et des chambres débridées, inspirées, avec profusion de livres et vinyles.
À cela s’ajoutent des tenues pour le personnel signées Jean-François Keit. Le styliste a choisi le noir et imaginé des pantalons-robes pour les réceptionnistes. Même effet de surprise du côté du spa pensé tels des thermes romains, du business center installé dans un confessionnal ou de la boutique de l’hôtel conçue telle une crypte plongée dans le noir.
Un mot du restaurant : le chef Adam Bentalha - qui officie aussi au Brach - s’est emparé des fourneaux. Sa carte mêle influences méditerranéennes, asiatiques, africaines et sud-américaines, pour une cuisine de tribu, à partager. Evok ne compte pas s’arrêter là. Cet automne, le groupe ouvrira la Cour des Vosges, place des Vosges (IVe) : une demeure à part, composée de suites aux airs de pied-à-terre. Le tout imaginé par les architectes Yann Le Coadic et Alessandro Scotto.
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Publié par Anne EVEILLARD
mercredi 17 juillet 2019