Alexandre Cammas : "Ce palmarès, on en est très fiers pour plusieurs raisons. D'abord, il s'agit dans tous les cas de vraies découvertes Guide Fooding. Ensuite, sans l'avoir cherché, on se retrouve avec des super chefs qui cuisinent pour moins de 20, 30 euros dans la plupart des cas, et, pour les plus chers, pas au-delà de 50 euros. De quoi faire du Guide Fooding un vrai guide pour affronter la crise, et surtout un Guide où le plaisir serait le seul luxe. Rien à voir avec d'autres guides".
Qu'est-ce qui caractérise l'esprit Fooding en 2013 ?
"La mondialisation continue de servir et desservir en même temps la gastronomie française. Elle la dessert quand nos plus hautes toques ouvrent des succursales à tour de bras comme autant de mcdo de luxe standardisés. Elle la sert quand des super chefs étrangers viennent vivre en France ou à Paris une sorte de « parisian ou french dream » en ouvrant un super resto chez nous. Comme c'est le cas, avec trois restaurants primés. Ou quand elle nous inspire… La street food, par exemple, se bonifie en France. Nous primons cette année une adresse à sandwichs".
Le guide, le site internet et des manifestations sous bannière Fooding ? Quelle est votre audience, votre influence ?
"300.000 visiteurs par mois, en progression constante. Une application iPhone payante qui ne quitte pas le top five des ventes. Un Guide dont le réseau libraire (en plus du réseau presse) ne cesse de se déployer. Des événements à guichets fermés. Des chefs qui revendiquent le fait d'avoir été découverts par nos enquêteurs. Des premiers pas réussis à New York, Milan et bientôt Los Angeles. Le Fooding va bien et n'a jamais été aussi influent. The New Yorker a écrit par exemple : « Le Fooding est à la gastronomie ce que la Nouvelle Vague a été au cinéma ». C'est à la fois très prétentieux de citer cette phrase et, en même temps, nous espérons durer plus longtemps que la Nouvelle Vague !"
Comment entrer dans votre guide, un conseil ?
"Etre sincère, authentique. Ne cuisiner ni pour nous ni pour aucun autre guide est le chemin le plus court pour nous charmer. Naturellement, on peut aussi nous écrire. Malgré les 40 enquêteurs qui sillonnent la France toute l'année, on peut toujours en louper !"
Publié par Propos recueillis par Nadine Lemoine