Stockholm
(Suède)
Au terme de deux jours intenses de compétition pour les 20 candidats du Bocuse d'Or Europe à Stockholm, c'est Tommy Myllymaki qui remporte à domicile le trophée convoité.
Les Suédois, Danois et Norvégiens sur le podium applaudis par Jérôme Bocuse, Marie-Odile Fondeur, Directeur Général de GL Events et Mathias Dahlgren, président du Concours.
Pour cette quatrième édition du Bocuse d'or Europe,
qui sert à sélectionner 12 des 20 finalistes qui défendront leurs chances lors
de la grande finale internationale à Lyon en janvier 2015, la tension était
palpable. 20 candidats étaient dans les boxes, les 7 et 8 mai, dans le cadre du
Salon Gastronord à Stockholm. Les Nordiques étaient survoltés dans les gradins et ultra préparés côté candidats à l'idée de concourir chez eux. Résultat, un podium Suède-Danemark-Norvège dans
une ambiance exaltée : Tommy
Myllymaki, RestaurantSjon, Kenneth
Hansen, restaurant Svinkløv Badehotel et Ørjan
Johannessen, restaurant Bekkjarvik Gjestgiveri trustent les premières places. Le Français, Nicolas Davouze et son commis Justine Paret, coachés par Franck Ferigutti ont réalisé une belle
performance en décrochant la 4ème place et le Prix spécial poisson. Le
prix spécial viande revient au Finlandais Matti
Jämsen, restaurant G. W. Sundmans. Le Nord était décidément en pleine forme. Quant au Prix du meilleur commis, décerné par la Bocuse d'or Winners Academy, il récompense le talent de Valeria Sidorova, binôme du candidat russe Igor Sus. Et l'on sait désormais qui accueillera le Bocuse d'or Europe 2016 : la Hongrie.
20 nations en lice et 5 h 35 pour gagner
Au
menu des festivités, en 5 h 35, les 20 candidats devaient réaliser un plat de viande et le poisson présenté à
l'assiette, le tout avec exclusivement des produits suédois. La viande à base
de porcelet suédois de Havor Gard que les candidats doivent travailler à partir
du jambon à l'os et de pieds de porc pour réaliser 14 portions (10 sur plateau,
4 sur assiette). L'épreuve poisson privilégiait le lieu noir (1,2 kg) et des
fruits de mer suédois (38 huîtres de Belon et 1,5 kg de moules bleues) à
dresser sur 14 assiettes à envoyer en même temps. Côté
nouveautés, le nombre de garnitures n'est plus imposé. « Le candidat peut se limiter à une seule comme en faire
plusieurs, ou imaginer une garniture à part, explique Régis Marcon, membre du comité d'organisation international. De plus, dans les notations, il a été décidé
de privilégier encore plus le respect du produit. Par exemple, le porc doit
avoir le goût du porc pas celui du foie gras ou de truffe. Les Suédois ont
demandé à ce que le poisson puisse être servi au choix froid ou chaud. La
proposition a été entérinée. Il est important que le concours évolue ».
Belle performance de Nicolas Davouze
Nicolas
Davouze n'était pas très satisfait de sa performance à l'issue de l'épreuve qui se déroulait le premier jour.
« Je suis déçu de notre travail car je trouve qu'il est en dessous de ce
que l'on a fait à l'entraînement avec Franck Ferigutti. Nous sommes restés
concentrés, dans notre bulle. Pendant les 5 h 35, nous étions à fond. Il y a eu
quelques soucis avec le matériel. Mais c'est le jeu. Après, à nous de réagir
pour rattraper le temps qui manque. Il faut travailler en fonction des aléas.
Normalement, j'arrive avec un petit quart d'heure d'avance. Là, nous étions sur
le fil du rasoir jusqu'à la dernière minute ». Franck Ferigutti
intervient : « Je suis très fier d'eux. Ils ne sont pas satisfaits en
raison de quelques détails. Moi, je dis qu'ils ont fait un très beau travail.
Tout est parti propre et chaud. Je suis confiant pour la qualification. Notre
objectif, c'est d'être dans les 12 candidats qualifiés", dit le coach à 24 h des
résultats. « Dans les 6, ce serait encore mieux », glisse Nicolas
Davouze. Petit sourire pour Justine
Paret qui confie :« C'est
une expérience inoubliable ! 5 h 35 c'est hyper rapide ! Je crois
qu'on peut être fiers de nous ». Le jury en a convenu. Le lendemain, le
Français est qualifié très facilement. Très heureux, le coach Franck Ferigutti est
soulagé : « Nous voulions la qualification et nous sommes 4ème.
Vu le temps de préparation, un mois entre la sélection France et le concours
européen, nous ne pouvons qu'être satisfaits. Maintenant, il nous reste
beaucoup de travail pour préparer la finale. Je pense qu'ils sont très motivés pour aller très loin ». « Je
suis venu ici pour faire un travail qu'on a mis en place très rapidement. Je finis
au pied du podium et avec le prix spécial poisson. Nos efforts ont été
récompensés, résume Nicolas Davouze qui arbore un grand sourire. Il va falloir rester en ébullition, de
manière aussi intense et la Team France est avec nous ». Le mot de la fin pour Justine
Paret, dont l'investissement remarquable a été souligné par toute l'équipe,
arbore aussi un grand sourire : « On a fait notre maximum et ça a
payé. A Lyon ? On va tout gagner !!! »