La Fondation Paul Bocuse, qui s’apprête à fêter ses vingt bougies en 2024, reste fidèle aux voeux de son créateur. “L’objectif était de compléter le dispositif de l’Institut Paul Bocuse [rebaptisé Institut Lyfe il y a six mois NDLR] et d’'évangéliser' les plus jeunes et les moins jeunes : les métiers de la restauration ne sont pas une voie de garage, mais une vraie vocation”, rappelle son président, Paul-Maurice Morel.
700 jeunes initiés aux métiers de la gastronomie
Des ateliers d’initiation aux métiers de cuisinier, pâtissier et aux arts de la table sont ainsi organisés dans toute la France, à un tarif très accessible, fixé en fonction du quotient familial. Grâce à une série de dix séances de 2 h 30, programmées dans l’un des 35 CFA partenaires, les collégiens peuvent “se représenter un métier”. “Il y a une vraie attractivité, on voit une augmentation du nombre de demandes depuis le Covid, observe Caroline Dupain, responsable de la Fondation. 68 ateliers ont eu lieu en 2023, auprès de 700 jeunes. Dans certaines régions, il y a un an et demi de liste d’attente pour participer.”
Bourses d’études, gala annuel, réinsertion professionnelle, journées pédagogiques (visites de musées liés à la gastronomie, échanges avec des producteurs, tables rondes…) et ateliers de savoir être (us et coutumes à adopter lors d’un déjeuner professionnel) sont aussi au programme.
Les femmes sous les projecteurs
L’accent est également mis sur le programme Hérit’age. Ce dernier octroie des bourses à de jeunes apprenties et décernera pour la première fois, en 2024, le prix de l’entrepreneuriat féminin et le prix de la cheffe de l’année. “C’est un comité créé pour valoriser la place des femmes dans la gastronomie - un univers encore très masculin. Rappelons que Paul Bocuse a été formé par les mères lyonnaises”, note Caroline Dupain.
Publié par Violaine BRISSART