"C'est la méthode absolue pour combattre cette peste que sont les no-shows", s'enthousiasme Bernard Boutboul, directeur du cabinet Gira Conseil avant de consentir que le refus de prendre des réservations avait des limites, notamment dans les établissements gastronomiques.
L'art de gérer l'attente
La mode allonge les files. Les riverains du parvis de la Bibliothèque nationale de France, à Paris (XIIIe), ont pu le constater à l'époque de la folie des food trucks, avec parfois une centaine de personnes devant le Camion qui fume. Mais les files s'étiolent vite si le jeu n'en vaut pas la chandelle ou si l'usure est là.
Une méthode que pratiqueraient un restaurant sur deux au Japon selon la responsable de Kunitoraya (Paris, Ier), une cantine nippone qui ne bloque aucune table depuis vingt-cinq ans. "On peut prendre des réservations pour des groupes jusqu'à 19 h 30 mais, avec notre fréquentation, les tables doivent tourner !", explique Laurent, le manager du Bouillon Pigalle où le panneau 'réservé' n'est pas près de trôner sur une nappe immaculée.
Publié par François Pont