Entre 2019 et 2021, la distribution structurée a payé un lourd tribut à la crise, avec une perte de chiffre d’affaires de plus de 3 milliards d’euros. En 2021, ce chiffre d’affaires s’est redressé de 13 %, soit la moitié du chemin effectué pour retourner au niveau de 2019. Mais ce résultat a surtout été tiré par la performance des réseaux spécialisés en boulangerie et les cash & carry. Malgré ce contexte de décroissance, les cinq plus importantes entreprises du secteur (Metro, Groupe Pomona, Transgourmet, France Frais et C10) ont accru leur part de marché à 58,6 %, contre 57,2 % en 2019. Pour autant, le secteur reste assez fragmenté, avec 18 acteurs qui représentent entre 1 et 6 % du marché.
De nouveaux distributeurs s’intéressent au secteur et proposent des produits locaux (La Ruche qui dit Oui ! Pro…) ou se spécialisent dans les produits végan (Vegetal Food). De nouvelles solutions se positionnent en intermédiaires entre les restaurateurs et leurs fournisseurs (Choco, Supli…). D’une manière générale, les gammes de produits proposés aux restaurateurs s’élargissent et font de plus en plus la part belle aux produits labellisés, à l’origine France, aux produits issus de l’agriculture biologique (y compris dans les vins et champagnes), aux produits locaux et aux AOP. Les distributeurs intègrent à leurs catalogues des produits et préparations destinés à la restauration rapide et au snacking, particulièrement adaptés à la livraison et à la vente à emporter.
Une préoccupation centrale : la hausse des prix
Les acteurs de la distribution évoluent dans un contexte économique totalement nouveau, marqué par la pénurie de certains produits et une forte hausse des prix. La Revue Business Distribution révèle ainsi que : À fin juin 2022, les tarifs généraux des distributeurs auront progressé de 12,3 % (contre 4,4 % à la même période de 2021). Toutes les produits sont affectés, mais cinq catégories enregistrent des hausses qui tangentent ou dépassent les 20 % (T2 2022 vs A-1) : les sucres (+ 28,6 %), les pâtes alimentaires (+ 25,2 %), les confitures et fruits au sirop (+ 22,4 %), les fruits et légumes secs (+ 20,1 %), les farines, fécules et semoules (+ 19,9 %). Dans la catégorie des produits frais, les hausses de prix sont également significatives, notamment concernant la boucherie (+ 18 %), les fruits et légumes (+ 9 %), la volaille (+ 7,8 %) et le poisson (+ 6,7 %).
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