L’organisation professionnelle déclare rester pleinement mobilisés pour défendre les hôteliers face à une concurrence déloyale qui perturbe l’équilibre économique du secteur.
Selon l’Umih, plusieurs études, notamment menées dans le cadre des discussions au sein de l’associations européenne l’Hotrec (l’Association des Hôtels, Restaurants et Cafés d'Europe,) démontrent que la prolifération non régulée des locations touristiques entraîne un déséquilibre du marché en Europe, affectant gravement l’économie de l’hôtellerie.
À titre d’exemple, dans des pays comme l'Italie, l'Espagne ou encore l'Allemagne, les collectivités locales prennent des mesures drastiques pour limiter l'impact négatif de ces plateformes, notamment en appliquant des quotas de jours de location ou en introduisant des amendes pour non-respect des obligations fiscales et règlementaires locales. Barcelone prévoit d’interdire totalement les meublés touristiques dès 2029.
Une décision à contre-courant
Cette décision parisienne contraste avec des évolutions favorables à la régulation de l'économie de partage dans les autres États membres de l'Union européenne.
L’Umih déplore que la question essentielle du rôle d'éditeur de contenus, qui aurait dû être au cœur du débat, a été totalement écartée par le Tribunal de commerce, les laissant perplexes face à une telle omission. En effet, si Airbnb est reconnu comme éditeur de contenu, il est par conséquent responsable des informations mentionnées sur sa plateforme. Il est donc responsable des annonces non conformes sur son site, par exemple des annonces n’ayant pas de numéro d’enregistrement quand cela est rendue obligatoire par la commune.
« Il s’agit d’une première étape d’un long processus judiciaire, nous allons faire appel de cette décision pour poursuivre ce combat et protéger les intérêts collectifs des hôteliers. Nous restons mobilisés et engagés à défendre fermement l’ensemble de la profession contre une concurrence déloyale qui menace l’équilibre économique de notre secteur et de nombreux territoires. » déclare Véronique Siegel, présidente Umih hôtellerie.