"L'innovation sociale, le management, la gestion dynamique, ce sont des outils anti-crise", a martelé Gilles Martinet, président de l'Umih 41 lors de l'assemblée générale tenue au golf de Cheverny. La crise touche tous les secteurs de la profession, à l'image des discothèques "qui sont en voie de disparition", selon Michel Cellier, vice-président. Le département en comptait 18 il y a dix ans et 5 aujourd'hui. Les nouvelles taxes sur la bière, la fuite des jeunes vers Tours ou Orléans pèsent sur l'activité des métiers de la nuit, qui a chuté de 18 % l'an passé.
Un seul hôtel aux normes d'accessibilité
Même morosité dans l'hôtellerie, selon Laurent Ciarka : les taux d'occupation dans le département plafonnent à 51 % et seuls 85 hôtels sont classés aux nouvelles normes sur les 131 recensés. L'Umih 41 craint que cette classification n'entraîne "la disparition des petits hôtels ruraux incapables de se mettre aux normes". C'est d'autant plus vrai avec l'accessibilité : une seule demande de mise aux normes a été enregistrée pour un établissement au zoo de Beauval, alors que les autres hôteliers sont dans l'attente de dérogations. "Mais à quoi ça sert d'investir des dizaines de milliers d'euros, a commenté un hôtelier, alors que nous ne voyons jamais un touriste handicapé ?"
La situation est en demi-teinte aussi pour les restaurateurs, selon Joël Danthu, le responsable de la branche, avec 23 Maîtres restaurateurs dans le département et la revendication avancée par le chef Ludovic Poyau d'une TVA à 7 % ou d'allégements de charges pour les restaurateurs engagés dans les labellisation Maître restaurateur, Ecocert ou l'éco-label. L'assemblée a aussi évoqué la pression "intenable" exercée par les sites de réservation, le commerce illégal des chambres d'hôte, la relance de l'apprentissage ou la prise en compte des problèmes de saisonniers.
Publié par Jean-Jacques TALPIN