"Rassurer et écouter" : c'est ainsi que Chantal Maudhuit, présidente de l'Umih 28, a ouvert l'assemblée générale du syndicat qui s'est tenue le 30 mars à Chartres. "Nos adhérents ont besoin d'être rassurés, entendus dans leurs revendications avec la nécessité d'un dialogue permanent", explique-t-elle. Et cela d'autant plus qu'ils sont "harcelés" par "l'inflation normative, le millefeuille de règlements", sans oublier les assauts des agences de réservation en ligne ou de AirBnb.
"Notre métier, notre préoccupation quotidienne, c'est de satisfaire nos clients, de faire tourner nos entreprises. poursuit la présidente de l'Umih 28. Mais nous sommes dépassés par le travail administratif et la paperasse. Nous n'avons plus le temps d'être présent avec nos clients." Refusant de céder à "la colère ou au découragement", Chantal Maudhuit plaide pour la mutualisation : "Pourquoi ne pas créer un poste de chargé des relations sociales, un professionnel qui nous accompagnerait et nous conseillerait, peut-être au niveau de la région. Il faut ouvrir la réflexion."
Le problème du RSI
C'est sur ces préoccupations sociales, qui ont occupé une bonne partie de l'assemblée générale, que Thierry Grégoire, président national des saisonniers de l'Umih, est intervenu. Il est notamment revenu sur le problème du RSI et notamment sur "l'appel injustifié à cotisation". "Nous voulons des avancées sur la taxation des dividendes de SARL, et changer la gouvernance du RSI pour une meilleure gestion et une meilleure transparence, Nous voulons une vraie relation commerciale entre le RSI et nos entreprises." Pour Thierry Grégoire, d'autres problèmes sont encore ouverts comme les relations avec les banques, l'accessibilité, la concurrence déloyale. "Face à cela, il faut de l'énergie et du volontarisme pour redonner de l'espoir aux professionnels. Et heureusement nous en avons à revendre…"
Publié par Jean-Jacques TALPIN