Organisé dans les locaux de l'Agence de développement du tourisme, l'assemblée générale annuelle de l'Umih de la Drôme qui s'est tenue lundi 11 mars, n'a mobilisé qu'une vingtaine d'adhérents sur les 300 que compte le département. "Malheureusement, nous sommes dans une région assez rurale avec de nombreux petits établissements et des patrons qui ont parfois du mal à libérer du temps", constate Guy Lambert qui débute son troisième mandat de président.
En présence de Laurent Duc (président de la Fédération française de l'hôtellerie), l'ordre du jour abordait des thèmes forts. "Nous avons fait le point sur le paracommercialisme. Nos adhérents font remonter des informations signalant un développement dans le sud du département. Sont notamment mis en cause des agriculteurs qui ouvrent des tables d'hôtes au déjeuner et font finalement office de restaurant. Nous allons donc sensibiliser un peu plus encore nos professionnels et lancer les démarches afin de rappeler certaines règles."
Des soucis avec l'apprentissage
Côté gestion des entreprises, plusieurs signes ont incité l'Umih 26 à mobiliser son expert-comptable qui tient une permanence mensuelle. Elle accueille de plus en plus d'adhérents et propose un accompagnement des professionnels en difficulté. Guy Lambert a également lancé un appel aux maîtres d'apprentissage afin de les mobiliser au moment des examens.
" Nous ressentons une démobilisation car de nombreux confrères se retrouvent face à des apprentis de moins en moins motivés. Nos adhérents ont du mal à s'investir pour la formation alors qu'ils ne voient pas grand-chose venir en retour." Laurent Duc a, bien entendu, évoqué le rendez-vous de 2015 et la réglementation sur l'accessibilité.
"Dans notre département, le préfet a tapé du poing sur la table et il ne reste plus que 27 hôtels à mettre aux normes. Par contre, sur l'ensemble de nos ressortissants, seulement 54 % ont fait le nécessaire. C'est dire à quel point c'est compliqué pour beaucoup d'entre nous", conclut Guy Lambert. Un président qui a aussi constaté la fermeture de certains petits hôtels et la transformation de quelques autres en gîtes de groupes. Enfin, il a rappelé qu'en 2012, 270 personnes avaient suivi la formation attribuant le permis d'exploiter.
Publié par Jean BERNARD