C’était l’un des hôtels parmi les plus attendus de cet automne. Et pour cause : son chantier a été au long cours, la faute à de nombreux reports, et la crise sanitaire a reculé de plusieurs mois encore son ouverture. Aujourd’hui, on peut enfin pousser la porte de Cheval Blanc Paris, nouvel établissement du groupe LVMH, situé dans le bâtiment entièrement rénové de La Samaritaine (Ier), quai du Louvre, face au Pont-Neuf. Deux architectes ont été à la manœuvre des travaux titanesques réalisés : l’Américain Peter Marino et le Français Edouard François. Le premier a déjà conçu la boutique Dior, avenue Montaigne (VIIIe), ou encore le magasin Louis Vuitton de Beverly Hills, pour LVMH. Le second est connu pour sa sensibilité à l’habitat écologique. Ensemble, ils se sont emparés de quelque 15 000 m² pour en faire “une maison urbaine” dotée de 72 chambres. Première illustration du luxe ambiant de cet hôtel parisien : l’espace. La plus petite chambre flirte avec les 45 m². La plus grande est un appartement de 1 000 m², perché aux 8e et 9e étages, avec piscine de 12 mètres, salle de projection, espace bien-être, terrasse panoramique, salons, salles à manger, entrée privée… À cela s’ajoute, dans la moitié des chambres et les trois restaurants, l’omniprésence d’immenses baies vitrées qui font entrer la lumière et les vues sur Paris, la Seine, le Pont-Neuf, tel un décor en plus.
Une piscine de 30 mètres et un spa conçu comme un appartement
L’autre approche du luxe, ce sont les matériaux sélectionnés : une vingtaine de marbres, des cuirs et autres peintures patinées à la main. Quant au jardin suspendu du 7e étage, telle une bouffée d’air au-dessus de Paris, il s’étend sur 650 m² de verdure et offre une vue à 360 degrés. Tout aussi bluffant, au niveau -1 cette fois, la piscine de 30 mètres bordée d’un mur digital qui projette une vue de la Seine. Chez LVMH, on parle d’“art de vivre” et d’“ambiance chaleureuse”. Peter Marino, pour sa part, vante les volumes et revendique plutôt “un univers” qu’une déco. Un univers où l’art et l’artisanat donnent le ton (voir encadré). Où la détente est au rendez-vous, avec un espace bien-être, un salon de coiffure et le Dior spa Cheval Blanc Paris. Peter Marino l’a imaginé comme un appartement, avec six suites pour les soins et massages, tous sur mesure bien sûr. À l’instar de chaque séjour. Car un majordome est dédié à chaque client et la conciergerie se positionne pour répondre à la moindre requête. Enfin, on peut ne venir que pour prendre un café à Cheval Blanc Paris. Le Limbar, au rez-de-chaussée de l’hôtel, sert du petit déjeuner jusqu’au cocktail du soir, en passant par le déjeuner et le goûter. Il faut compter 9 € pour un espresso, 25 € pour un croissant au jambon de Paris et comté, ou encore de 22 à 26 € pour un cocktail.
Publié par Anne EVEILLARD