Une table ronde sur les métiers de l’hôtellerie et de la restauration a été organisée fin juin dans l’agence Pôle Emploi du 13ème arrondissement en présence de la ministre du Travail, d’élus parisiens, de la Région, du président de l’Umih Paris IDF, Franck Delvau, du sous-préfet, Christian Aumonier, de restaurateurs et d’acteurs de la formation. Alors que l’activité reprend, la situation dans la capitale est plus compliquée et notamment pour l’hôtellerie, qui souffre de l’absence des clientèles étrangères. Paris, comme d’autres grandes villes, vont devoir attendre avant de parler véritablement de reprise. De manière générale sur tout le territoire, les embauches reprennent dans le secteur mais Elisabeth Borne regrette que la majorité porte sur des contrats de moins d’un mois. L’absence de visibilité à moyen terme n’est pas la seule raison. Didier François, à la tête du restaurant Le Père Fecto, qui travaille avec des CDD, rappelle aussi le rôle transversal et positif du secteur vis-à-vis des jeunes, « les jobs d’été en font partie ». Avec l’annonce de la réouverture, de nouvelles formations sont apparues. Le « réentrainement » est en bonne place. « Il faut renouer, réapprendre à se connaître » estime le dirigeant de l’Umih 75. Ensuite, tout dépend du public à qui l’on s’adresse. Les différents organismes présents, tout comme le Conseil Régional, proposent un large choix de possibilités pour soit ‘remobiliser’, soit intégrer de nouveaux entrants. L’important, souligne une formatrice d’Umih Formation, réside dans le profil. « La base, c’est le savoir-être, avec des personnes qui ont des exigences relationnelles, leur attitude, le vocabulaire… La technique vient après ». Mais pour Stéphane Yves et Mickaël Haddad, qui vont ouvrir un deuxième établissement dans la capitale, la difficulté réside aussi dans la capacité à trouver du personnel opérationnel immédiatement. « Quand on ouvre, nous n’avons pas le temps de former ». Une multitude de cas de figures existent et pour les intervenants la solution passe avant tout par la mise en relation des acteurs et une meilleure connaissance des outils existants. Pour la ministre du Travail, offrir aux personnes qui entrent dans le circuit CHR des contrats longs et travailler à l’attractivité du secteur en proposant également de « vrais » parcours professionnels font inévitablement partie des clés.
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Publié par Sylvie SOUBES