Le confinement a eu un effet désastreux sur la restauration. Beaucoup se demandaient s’ils arriveraient à sauver leur entreprise. Des faillites ont été enregistrées avec tout ce que cela comporte de dévastation pour des familles et le tissu économique local.
Durant l’été, il y a eu comme une embellie mais le rebond n’a pas été au rendez-vous pour tout le monde : le chiffre d’affaires de la restauration commerciale en France, en dehors Paris, a progressé de 1 %, selon l’étude de Food Service Vision, mais dans la capitale, il reculait de 49 % ! En juillet-août, le marché de la consommation hors domicile a accusé une baisse de chiffre d’affaires de 17 % par rapport à la même période de l’année précédente.
En septembre, aux disparités territoriales s’est ajoutée une baisse de fréquentation dont témoignent les professionnels. L’annonce le 23 septembre par le Gouvernement de la fermeture des bars à 22 heures dans une dizaine de villes (restaurants compris à Marseille, Aix-en-Provence et en Guadeloupe) n’y est pas étrangère. 58 % des Français jugent ces mesures injustifiées, “car les restaurants ne sont pas plus à risque que d’autres points de vente” d’après un sondage Food Service Vision réalisé après ces annonces. Mieux, 93 % des Français sont prêts à augmenter leur vigilance sur les gestes barrière pour permettre aux établissements de rouvrir après 22 heures.
Le 17 octobre, le couvre-feu a été instauré en Île-de-France ainsi qu’à Grenoble, Lille, Lyon, Aix Marseille, Saint-Étienne, Rouen, Montpellier et Toulouse. Le 22 octobre, il a été étendu à 38 nouveaux départements. Quelles que soient les prochaines phases de reconfinement puis de déconfinement, elles seront évolutives. Cela signifie, pour ceux dont l’établissement s’y prête, qu’il faudra encore s’accrocher, repenser son offre, ses horaires, les synergies... Pour tous, il faut encore et toujours du courage.
Publié par Nadine LEMOINE