L'abolition du pourboire en débat aux États-Unis

New York (Etats-Unis) La pratique du 'tip' n'est pas tout à fait la même selon l'État où l'on se trouve. Certains défendent cette institution importée d'Europe au XIXe siècle, au nom d'un meilleur service. D'autres estiment que le pourboire est une pratique condescendante et avilissante pour les serveurs.

Publié le 13 septembre 2013 à 17:06

"I don't believe in tip." Je ne crois pas au pourboire ! Cette incontournable réplique du film Reservoir Dogs de Quentin Tarantino a fait, depuis, des émules outre-Atlantique. Le pourboire doit-il être aboli ou non ? La question est débattue depuis quelques années. Pratique apparue au XIXe siècle, ramenée d'Europe par de riches voyageurs, le pourboire est perçu au départ comme une forme de corruption. Au point que certains États en interdisent la pratique. Finalement, soucieux de reporter le coût du travail sur les clients, les restaurateurs finirent par convaincre les Américains de laisser un pourboire.

La majeure partie du salaire

Nombre d'études comportementales aux États-Unis démontrent que l'argument consistant à faire valoir que le pourboire est lié à la qualité du service est faux. Selon que le serveur annonce son prénom, affiche un sourire ou vous touche le bras (pratique courante aux États-Unis), le montant du pourboire variera suivant d'insidieux facteurs. En 2008, un juge californien avait condamné la société Starbucks à verser 105 millions de dollars à près de 100 000 serveurs qui étaient obligés de partager leurs pourboires avec leurs superviseurs. La semaine, c'était au tour du tribunal de New York de se prononcer sur le partage des pourboires.

Le véritable problème réside également dans les montants des salaires. Un salarié soumis au régime se verra payer 2,13 $ (1,59 €) de l'heure ! Même si la loi fédérale exige que le restaurateur verse un salaire minimal permettant de vivre, certains restaurateurs estiment que le pourboire représente la majeure partie du salaire. Ainsi, le client devient également l'employeur du serveur puisqu'il le rémunère. Pour le moment, la pratique du 'tip' est encore peu encadrée, ce qui entraîne des procès en cascade concernant les partages entre les serveurs, les hôtesses d'accueil et parfois le manager du restaurant. Par conséquent, les grands bénéficiaires de la pratique du 'tip' sont surtout… les avocats.


Publié par A.J.A



Commentaires
Photo
ycinotti

samedi 14 septembre 2013

Mais qu'est-ce que la qualité de service ? Appeler le client par son nom, sourire et lui toucher le bras, cela ne fait-il pas aussi partie de la qualité de service ? Les professionnels de service feraient bien de s'inspirer des résultats de ces études comportementales pour améliorer leurs pratiques. Et les formateurs feraient bien de les étudier de manière approfondie. Je recommande le livre
Photo
ycinotti

samedi 14 septembre 2013

Je recommande le livre 'Psychologie du consommateur : Pour mieux comprendre comment on vous influence' de Nicolas Guéguen.

Signaler un contenu illicite

Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles




Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Second de cuisine (Sous-chef de cuisine) H/F

74 - CHAMONIX MONT BLANC

Restaurant La Cabane des Praz situé à 3 km du Centre implanté sur le Golf de Chamonix. Restaurant volume important (150 places )assises- cherche pour cet hiver 2024 (en CDD avec possibilité à l'année( H/F) en cuisine: Cuisine lumineuse et très bien équipé. 1er CHEF DE PARTIE Chaud CHEF DE PART

Posté le 04 novembre 2024

Chef de rang H/F

92 - PUTEAUX

RECHERCHE Chef de rang (H/F) 39h/semaine 2 jours de repos consécutifs Rémunération fixée en fonction de votre expérience Evolution possible Cadre exceptionnel, en plein centre de Puteaux. Merci d'adresser votre CV et lettre de motivation à l'adresse mail indiqué.

Posté le 04 novembre 2024

Professeur - Formateur H/F

43 - Yssingeaux

Ecole Ducasse est une marque du groupe Sommet Education regroupant trois centres d'enseignement d'excellence des arts culinaires et de la pâtisserie : Paris Campus, Paris Studio et l'Ecole Nationale Supérieure de Pâtisserie à Yssingeaux (43). En adoptant une approche similaire aux écoles françaises

Posté le 04 novembre 2024