"Je suis résolument optimiste pour cette nouvelle année, affirme d’emblée Karim Soleilhavoup, directeur général du groupe Logis Hôtels. Pour moi, de nombreux voyants sont au vert. Je vois une envie de se déplacer, de se voir… qui n’a jamais été aussi forte.” Une idée confortée par les chiffres de fréquentation observés cet été. Dès la réouverture, l’euphorie et la volonté de sortir se sont fait ressentir sur les chiffres. "Au sein de Logis Hôtels, on a enregistré + 11 % de chiffre d’affaires sur les réservations en direct pendant l’été 2020.”
Autre indice : “Depuis le mois de décembre [les clients réservent] pour juillet 2021", confie Karim Soleilhavoup. Une tendance qu’il faut, selon lui, savoir anticiper dès maintenant de la part des hôteliers. Pour autant, le directeur a bien conscience que "la situation est pénible et est moralement pesante. Le Gouvernement a mis rapidement en place des mesures d'amortissement des effets de la crise à travers le PGE et le chômage partiel, et continue avec des mesures complémentaires pour s'adapter, au mieux, aux situations individuelles, mais il y a des établissements qui n’allaient déjà pas bien avant cette crise”.
“Il faut se concentrer sur la clientèle affaires”
Pour ceux qui se maintiennent, en attendant, “il faut se concentrer sur la clientèle affaires. Il y a eu des réunions, et il y en aura encore”, affirme Karim Soleilhavoup. La clientèle affaires a besoin de lieux pour dormir et dîner, et il est toujours possible de proposer des repas en room service. “On ne ferme pas ses cuisines !”, insiste le directeur du groupe, qui explique qu’il faut s’organiser et mettre tout en œuvre pour accueillir au mieux cette clientèle. Des clients qu’il est important de savoir séduire, car ils donnent de la valeur au fonds de commerce. "La bonne nouvelle pour nous, c’est que les petits hôtels avec restaurant sont ceux qui s’en sortent le mieux et qui attirent les investisseurs”, explique Karim Soleilhavoup. Dans un deuxième temps, le dirigeant conseille de s’adapter pour la clientèle tourisme du week-end.
Dernier élément important : “Ne pas casser les prix.” Mais pour cela, les hôteliers doivent prouver qu’ils ont une bonne prestation et un protocole sanitaire performant. Les clients vont revenir dans les établissements mais, auparavant, il faut leur redonner confiance.
Quelques conseils pour les hôteliers indépendants en 2021
- Déployer les réservations en direct : "Elles coûtent moins cher et valorisent la valeur des fonds de commerce."
- Miser sur son site internet : "Il faut appeler son éditeur et en profiter pour avoir un site internet au top, avec de belles photos et des descriptions exactes, pour garantir le respect de la RGPD et pour proposer un moteur de réservation parfait afin d’augmenter les réservations en direct. Il faut également mettre les prix en avant, en comparant bien les prix du direct et les prix pratiqués par les OTA.”
- "On répond au téléphone, on supprime les messages d'absence, on répond aux e-mails ainsi qu’aux demandes de réservation."
- Il est important d’avoir de l’argent disponible et si ce n’est pas le cas, de demander un PGE. “Prenez l’argent, vous rembourserez après", conseille Karim Soleilhavoup.
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Publié par Romy CARRERE