Il y a un an, 33 candidats s’étaient lancés dans l’expérience du concours Un des meilleurs ouvriers de France gouvernant(e) des services hôteliers. À l’issue des épreuves qualificatives, 11 finalistes s’étaient détachés. Jeudi 29 et vendredi 30 novembre, ces finalistes se sont retrouvés au lycée polyvalent Hyacinthe Friant, à Poligny (Jura) pour présenter l’épreuve finale du 26e MOF gouvernant(e) des services hôteliers, sous la présidence de Nicole Spitz
Julie Bonnot, 29 ans, gouvernante générale à l’Hôtel & Spa du Castellet (Var), s’est distinguée avec une note de 16,63. Elle est la seule à avoir décroché le titre de MOF. “C’est l’excellence, justifie Nicole Spitz, et cette candidate le mérite : elle est brillante, radieuse et solaire tout en restant modeste. Elle a beaucoup de ressort et n’a jamais inversé la vapeur durant sa présentation orale : elle a commencé haut et a su rester constante et professionnelle jusqu’au bout avec aisance. Ça a été parfait, alors que l’exercice est loin d’être facile.”
Persévérance et exigence
L’épreuve finale comporte une partie technique - consistant en une étude de dossier professionnel de deux heures à l’écrit sur un sujet d’actualité - ainsi qu’un chef-d’œuvre portant cette année sur la création du service housekeeping de demain en intégrant la norme ISO 26000 (comment les entreprises peuvent et doivent contribuer au développement durable). “Un sujet large, ouvrant vers la digitalisation comme vers d’autres supports, explique Corinne Veyssière, présidente nationale de l’Association des gouvernantes générales de l’hôtellerie. Il est tombé en juillet et les candidats ont eu cinq mois pour réaliser leur œuvre. Ils l’ont ensuite présentée chacun à l’oral durant trente minutes avec vingt minutes de questions pour approfondir.” Même si la partie relevant de la conception s’est révélée complexe et chronophage : “Deux mille heures de travail en plus de mon métier, explique Julie Bonnot, avec la problématique à analyser, la documentation, les rencontres partenaires, contacts fournisseurs...”
L’oral reste le moment le plus intense du concours comme l’atteste Kevin Raquin, finaliste : “La préparation a été difficile mais la présentation devant un public de 60 personnes et un jury de professionnels, c’est vraiment très impressionnant.” “Le concours nécessite d’être bien entouré, analyse Julie Monnot. Personnellement, j’ai été très aidée par ma direction, mes équipes mais aussi un collège de professeurs à Toulon qui m’a accompagnée durant toute ma préparation. Sans compter la sophrologie qui s’est révélée d’un grand secours pour pallier le stress ! Reste qu’il n’y a pas de recette miracle, hormis la passion qui m’anime.”
Un concours de l’excellence qui se mérite donc, mais qui sait rendre les efforts que l’on a fait pour lui comme le confirme Corinne Veyssière : “Certains de nos lauréats se sont appuyés sur leur œuvre pour impulser leur carrière, comme Virginie Lafon, lauréate en 2011 qui a créé et commercialisé sa tablette de travail, le logiciel de gestion 1Check.”
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Publié par Myriam HENRY
mardi 15 mars 2022