Être en contact avec les autres
Ils s'appellent Mathilde, Vianney, Cécile, Fabian, Brandon, Elisa, Thérèse... et sont porteurs d'un handicap mental ou cognitif : trisomie 21, autisme ou déficience intellectuelle. Encadrés par deux professionnels, ils forment l'équipe de Joyeux, dans un esprit de famille. "Nous travaillons actuellement avec l'ESAT du Pommeret, à Bréal-sous-Montfort, l'ESAT L'Olivier de l'Arche à Bruz et l'IME Les Ajoncs d'or à Montfort-sur-Meu, qui accompagnent six serveurs dans leur intégration et leur formation. Ils seront ensuite, s'ils le souhaitent, salariés des cafés Joyeux", explique Grégoire Jalenques, éducateur spécialisé, responsable pédagogique et développeur de talents au sein des cafés Joyeux. Chaque type de handicap doit être adapté à un poste en particulier : "Une personne avec des troubles autistiques pourrait être plus à l'aise en cuisine qu'au service, où il faut gérer beaucoup d'interactions sociales", précise Grégoire Jalenques.
Mais ici, l'essentiel est l'envie de travailler et d'être en contact avec les autres. Spacieux et lumineux, le coffee shop possède une salle de repos pour ses employés. Les appareils ont des programmes et instructions simplifiés et l'organisation du travail adaptée : supervision des tâches, horaires de travail, planification, etc.
Un café solidaire et cosy
"Nous avons voulu créer une ambiance actuelle et chaleureuse, avec des détails inattendus et des accessoires de qualité. Le café Joyeux est un lieu où se sent bien, comme chez soi", déclare Lydwine Bucaille. Côté cuisine, tous les plats sont préparés sur place avec des ingrédients frais et de saison : salades, sandwichs, soupes, plats chauds ainsi qu'un large choix de pâtisseries. Et ici, tous les prix sont ronds, pour plus de justesse et de simplicité.
Joyeux est détenu par un actionnaire unique, Emeraude Solidaire, un fonds de dotation créé par Yann et Lydwine Bucaille, qui redistribue ses profits auprès de 50 associations diverses. Convaincu qu'il est qu'il est "possible de développer une entreprise pérenne employant des personnes en situation de handicap mental dans un secteur très concurrentiel", Yann Bucaille a ouvert un second café Joyeux à Paris en mars et envisage un déploiement dans des grandes villes de province fin 2018.
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Publié par Stéphanie Decourt