Ce contrat est accessible aux jeunes de 16 à 25 ans révolus désireux de compléter leur formation initiale, aux demandeurs d'emploi d'au moins 26 ans, aux bénéficiaires d'un minima social (RSA ou ASS), aux personnes ayant bénéficié d'un contrat unique d'insertion (CUI), aux bénéficiaires de l'allocation adultes handicapés (AAH).
Ainsi, le Fonds national d'assurance-formation de l'industrie hôtelier (Fafih), en tant qu'organisme paritaire collecteur agréé de l'hôtellerie, de la restauration et des activités de loisir (Opac), finance actuellement plusieurs milliers de contrats de professionnalisation. Les formations aux métiers de la cuisine, du service, de la réception, des étages représentent les trois quarts des contrats de professionnalisation financés, essentiellement de niveau V et IV (CAP, BEP, bac pro ou équivalent).
Selon les informations du département études et statistiques du ministère du Travail (Dares), le contrat de professionnalisation constitue une formule gagnante-gagnante qui présente des avantages pour les deux parties. Pour le salarié, c'est l'occasion de monter en compétences, de se former sur le terrain et de confirmer un choix de carrière. À l'issue du contrat de professionnalisation, 60 % des titulaires sont en outre réembauchés par le même employeur. Du côté de l'entreprise, cela permet de former la future recrue à ses besoins propres, ainsi qu'à la culture d'entreprise. Les recruteurs bénéficient en outre d'aides incitatives à l'embauche versées par Pôle emploi.
La relation client plébiscitée
Dans le secteur spécifique de l'hôtellerie-restauration, on notera que les contrats de professionnalisation sont particulièrement prisés pour préparer aux diplômes spécialisés en relation client. À ce jour, l'Éducation nationale délivre en effet très peu de titres en la matière. Pour ce faire, les entreprises (hôtels, restaurants, bars, etc.) passent souvent par des groupements d'employeurs pour l'insertion et la qualification (GEIQ).
S'il permet aux jeunes de rebondir, le contrat de professionnalisation concerne aussi les personnes privées d'emploi (allocataires ASS ou RSA), les bénéficiaires d'un CUI ou les travailleurs handicapés allocataires de l'AAH et enfin, les seniors. Dans une moindre mesure néanmoins en ce qui concerne cette dernière catégorie, puisque seuls 3 % des contrats de professionnalisation concernent les plus de 45 ans (soit moins de 6 000 personnes). Sous sa forme senior, le contrat de professionnalisation est pourtant encore plus avantageux, avec notamment une aide à l'embauche supplémentaire de 2 000 €. Sans compter que ces travailleurs expérimentés sont généralement les courroies de transmission de valeurs fortes auprès des autres salariés.
Publié par Mylène SACKSICK
jeudi 26 juillet 2018