Devenu ambassadeur de la tête de veau quand il était maire de Paris, Jacques Chirac était un épicurien qui avait un bon coup de fourchette, il était grand amateur de bière et fervent défenseur de l’agriculture française. En 2002, dans son programme, le candidat Chirac promettait aussi d’obtenir de Bruxelles la baisse de la TVA en restauration (de 19,6 à 5,5%) réclamée depuis déjà 7 ans par la profession. « J’estime que l’importance de la profession des restaurateurs pour notre économie et pour la vitalité de nos territoires justifie que la France s’engage à négocier avec détermination un accord avec nos partenaires européens. Je souhaite également que des engagements précis puissent être pris par la profession en ce qui concerne les répercussions d’une baisse de ce taux sur les prix » avait-il précisé dans nos colonnes, lors d’une interview donnée à l’occasion de l’entre-deux tours, en avril, dans laquelle il disait également vouloir « favoriser la transmission d’entreprises pour les PME et les entreprises familiales, en allégeant les droit et en étendant, de manière adaptées, aux transmissions d’entreprises les dispositifs de soutien à la création d’entreprise » ou encore baisser les charges en faveur « des salariés à revenus moyens et modestes ». Autre sujet abordé, la RTT dans les hôtels, cafés et restaurants qui avait été fixée par un décret qui ne précisait pas les conditions d’application pour l'année 2002. La durée légale pour les entreprises de moins de 20 salariés était alors de 41 heures pour la plupart et de 37 heures pour les autres. « Les conditions de la réduction du temps de travail doivent correspondre aux réalités économiques et sociales, notamment à celles des PME. Elles ne doivent plus, comme on a pu le constater, conduire à un surcroît de tension au travail pour les salariés et à des surcoûts pour les entreprises, ce qui s’est traduit par un freinage de la profession du pouvoir d’achat sans précédent en période de forte croissance. C’est pourquoi je suis favorable à un assouplissement des 35 heures dans des conditions définies par le dialogue social. Ce sont en effet les partenaires sociaux qui sont les mieux à même de trouver les bons équilibres, au plus près du terrain, pour que tout le monde y trouve son avantage » avait-il répondu, ajoutant « chacun doit pouvoir, s’il le souhaite, travailler plus et gagner plus ». Comme on le sait, la baisse de la TVA n’interviendra pas durant son mandat mais le sujet fera l’objet d’un feuilleton à rebondissements et de passes d’armes avec la communauté Européenne. La profession organisera un certain nombre de manifestations, dont la plus importante prendra la forme d’une opération escargot qui traversa la capitale d'Est en Ouest le 25 novembre 2005 et qui rassemblera 3000 voitures et plus de 7000 patrons, exploitants et salariés.
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Publié par Sylvie SOUBES