“Les jeunes sont encore là, même s’ils ont des questions et des doutes.” C’est en ces termes que Jacky Ribeyre résume la rentrée scolaire qu’il a vécue et perçue en prenant la température auprès de ses collègues directeurs de lycées. Le président de l'Association nationale des écoles privées d'hôtellerie et de tourisme (Anephot) se veut pragmatique. “Nous avons déjà une expérience de dix-huit mois quant à la gestion des incertitudes et autres protocoles sanitaires : l’adaptation, on sait faire”, dit-il. Avec toutefois un bémol : “J’attends des décisions de la part de nos instances, car d’un côté le pass sanitaire n’est pas obligatoire dans les établissements scolaires. Et de l’autre, il l’est dans un hôtel ou un restaurant. Or, si la majorité des élèves sont vaccinés, quelques familles font encore de la résistance. Résultat : nos restaurants d’application sont ouverts, mais lorsque nous recevons des clients, quelques élèves ne peuvent pas servir en salle et nous devons leur trouver des tâches annexes. Ce qui suscite des interrogations de notre part, au regard des principes d’égalité des chances et de formation pour tous. Et puis; quid des futurs stages en entreprises ? ”
Pas de congrès annuel pour l’Anephot, mais des rencontres et des débats
Concernant le congrès annuel de l’Anephot, celui-ci va prendre la forme de rencontres pour ce cru 2021. Les 23 et 24 novembre prochains, à Paris, l’association organisera des débats à la fois en présentiel – “pour davantage d’interactivité” - et en visoconférence, sur le thème des changements que la crise sanitaire a engendrés dans le secteur de l’hôtellerie-restauration et du tourisme. Un volet concernera aussi l’évolution des formations proposées aux jeunes. Des jeunes “un peu plus confiants” depuis le Bocuse d’or remporté par la France au dernier Sirha. “Mais aussi depuis les récentes annonces d’Emmanuel Macron”, ajoute Jacky Ribeyre. Le président de l’Anephot fait allusion à la défiscalisation des pourboires et à la création d’un centre d’excellence pour la gastronomie à Lyon (Rhône). Il conclut : “La profession est accompagnée, elle s’adapte, il y a de l’embauche et donc de l’avenir.”
ANEPHOT #jackyribeyre# Formation rentrée
Publié par Anne EVEILLARD
dimanche 3 octobre 2021