Une trentaine d’établissements étaient représentés dans les locaux du lycée Jehanne de France, à Lyon (Rhône). Pour la 39e édition de son congrès, du 9 au 11 décembre, l’Association nationale des écoles privées d’hôtellerie et de tourisme (Anephot) a, en effet, choisi la capitale des Gaules pour débattre et réfléchir autour de l’IA. “Parce qu’il va falloir que l’on s’y mette”, reconnaît Esther Milland, présidente de l’Anephot. “Innover et former dans l’hôtellerie-restauration et le tourisme avec l’IA” était le fil conducteur des échanges entre les participants et un panel d’invités. Parmi ces derniers, citons la présence de Catherine Quérard, présidente du GHR, Pierre Huguet, formateur au Centre de formation de l’enseignement technique privé (CNFETP), Cédric Bony, responsable pédagogique chez Bimp Éducation, ou encore Michel Lugnier, inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche. “Ensemble, nous avons réfléchi à l’usage de l’IA, sans que celle-ci ne remplace l’enseignant ni ne fasse les travaux ou devoirs à la place des jeunes”, reprend Esther Milland. Pour la présidente de l’Anephot, l’IA reste avant tout “un outil supplémentaire”, capable de prendre le relais sur certaines tâches rébarbatives et ainsi “faire gagner du temps”. Elle ajoute : “Il n’y a pas d’IA sans intelligence humaine.” Un point de vue qui a rassuré celles et ceux qui percevaient encore l’IA telle une menace quant à l’exercice de leur métier.
“Chaque jeune doit se sentir bien dans un établissement”
Avec Michel Lugnier, les débats ont également permis d’évoquer “le contexte de bien-être psycho-social des élèves”, détaille Esther Milland. De quoi s’agit-il exactement ? “De toutes les mesures que nous pouvons mettre en place et les initiatives que nous pouvons prendre pour que chaque jeune se sente bien dans un établissement”, explique la présidente de l’Anephot. Une façon de limiter, voire éviter les abadons, mais aussi d’encourager et fidéliser les talents les plus prometteurs. “À nous de retravailler cette dynamique, reprend Esther Milland. Y compris avec les enseignants.” Pour y parvenir, les échanges entre les participants au congrès ont permis de cibler les conditions scolaires à améliorer, les relations sociales à développer, l’état de santé de chacun à surveiller, sans oublier l’épanouissement personnel de tous à faciliter.
Publié par Anne EVEILLARD