It Rocks ('ça déchire', en anglais), c'est le nom du restaurant à burgers 'gourmet' qui a ouvert fin mars près des galeries Lafayette Haussmann à Paris (IXe). Les deux fondateurs - François Garnier, issu du monde de la finance, et Florent Labrousse, à l'origine des deux points de vente Bagel Shop - ont uni leurs compétences pour s'attaquer à un produit de masse, le burger. Pourquoi ? "Si on regarde le marché, il y a les chaînes type McDonald's qui proposent des offres entre 7 et 8 € - mais la qualité est médiocre -, les brasseries - qui tournent autour de 14 € - et les nouveaux acteurs du modèle burger 'gourmet', qui oscillent entre 10 et 18 €. Mais peu d'acteurs proposent une offre avec des produits de qualité à moins de 10 €", constate François Garnier.
Qualité et vision industrielle
Les associés proposent six burgers à la carte à 8,90 € et une formule (burger, frites et boisson) à 9,90 €. Qualité oblige, la carte est en effet volontairement courte. Le best-seller : le double cheese Rocks (steak de boeuf, compotée ketchup, oignons rouges, double cheddar, oignons frits). François Garnier et Florent Labrousse ont fait appel à deux Meilleurs ouvriers de France (dont ils refusent de révéler les noms) : l'un en cuisine pour imaginer les compotées et allier les saveurs de chaque burger, l'autre en boulangerie pour développer la recette du bun (pain brioché et doré). "Pour proposer des produits frais et de qualité tout en offrant des menus à moins de 10 €, nous avons développé deux axes : choisir des fournisseurs sans intermédiaire et établir une chaîne de production comparable à celle des grandes enseignes. C'est pourquoi les prix sont faibles avec une marge qui nous permet de vivre", poursuit François Garnier. Une vision industrielle qui, à terme, a pour objectif de réduire la masse salariale - il y a actuellement cinq employés, trois en cuisine et deux en caisse. Le plus gros des investissements a donc été opéré dans les machines : burger et frites maison se font en un temps record et de "manière automatisée" en période de pointe. Les deux associés ne comptent pas en rester là et visent une "seconde ouverture à Paris fin 2014".
Publié par Hélène BINET