Il y a six ans, le château de Fiac, dans le Tarn, hébergeait encore un trio de religieux dans la quiétude de l’âge. Depuis, l’Église a vendu cette maison de retraite à un investisseur anglais, Gordon Oldham, un ancien avocat d’affaires. Il a abandonné son important cabinet installé à Hong Kong pour plonger dans une aventure hôtelière qui l'a mené à l’acquisition de 11 lieux d’exception à travers le monde et en particulier en Asie. Quatre autres hôtels devraient ouvrir prochainement. Dès 2018, dans le village tarnais éponyme, le château de Fiac a connu d’importants travaux pour offrir, depuis juin 2022, seize chambres dont six suites, un spa et un restaurant gastronomique dans un cadre où le calme et le bien-être guident l’expérience client. “J’ai même songé à supprimer le wifi pour mieux accompagner nos clients locaux, franciliens, scandinaves vers leur légitime désir de déconnexion”, s’amuse Matthieu Stauff, directeur associé qui a transformé l’hôtel 4 étoiles qu’il exploitait à Garrevaques, dans le même département, en gîtes pour mieux se consacrer au château de Fiac.
Une descente d’escalier magistrale
“C’est le décorateur français installé à Hong Kong, Alexis Dupont, qui a mis en œuvre ce singulier mélange entre l’art de vivre d’un château à la française, le côté décalé typiquement anglais et l’ambiance zen que l’on retrouve tant en Asie”, ajoute le quadragénaire qui a organisé un temps des voyages pour célibataires avant de plonger dans l’hôtellerie de luxe : “J’étais lassé de courir des hôtels pour mes clients, je voulais concevoir le mien !”
Classé 4 étoiles, le Château de Fiac offre donc un ascenseur qui ouvre sur les trois étages de chambres et de suites. Pour autant, les clients le prennent peu. Les visiteurs préfèrent s’engager avec délices sur l’escalier massif d’origine. La descente est en effet spectaculaire avec son panorama sur plus de 400 tableaux accrochés aux murs immenses. “Certaines toiles sont la propriété de Gordon Oldham qui est un collectionneur d’art mais la plupart de ces œuvres ont été longuement chinés par le décorateur”, précise Matthieu Stauff.
Publié par Francois PONT