Tel un ovni, l’hôtel Casa Na Terra (‘la maison sous terre’) est discrètement apparue en 2020 dans le village de Monsaraz, au Portugal, non loin du plus grand lac artificiel d’Europe : l’Alqueva. Discrètement, car l’unique partie visible est un auvent, avec une lucarne circulaire qui dissimule les parties communes et couvre un patio extérieur. L’explication de l’immersion souterraine de cet hôtel atypique tient dans la nécessaire préservation de l’environnement. Il ne serait pas aisé d’obtenir le droit de bâtir sur ces collines de l’Alentejo, région si réputée pour ses vins. L’hôtel n’avait d’autre choix que de se fondre sous la terre. Un pari gagné grâce à Manuel Aires Mateus, l’architecte du groupe hôtelier Silent Living. Il a planché sur les cinq maisons de collection du groupe hôtelier de charme qui possède, entre autres, Santa Clara 1728, un hôtel logé dans un bâtiment du XVIIIe siècle au cœur du quartier culturel de Lisbonne, ou encore le Cabanas No Rio à Comporta. L’influence d’Oscar Niemeyer, le concepteur de Brasilia, la capitale du Brésil ou, à Paris, du siège du Parti communiste, place du Colonel Fabien (Paris, XIXe), semble guider parfois les lignes épurées et la coupole du bâtiment fondues dans le béton, comme une chape de silence sur la campagne sauvage.
Une expérience hôtelière lumineuse bien que souterraine
La Casa Na Terra compte trois chambres avec patio et salle de bain attenante que l’on peut louer entre 300 et 650 € la nuit (à partir de 3 nuitées). Des puits de lumière éclairent la retraite souterraine dans une ambiance presque monastique. L’esprit de design anime le mobilier dont la touche boisée contraste avec la matière bétonnée. Les luminaires Flos et les chaises Branca Lisboa s’accordent au mieux avec les meubles produits par l’artisanat local. Une cuisine et une salle à manger, où se déroule le petit-déjeuner qui fait la part belle aux produits locaux, s’ouvrent sur l’extérieur. La maison sous terre se vit avant tout comme une expérience unique dans la simplicité : la philosophie de ce groupe audacieux. “Nous pensons qu'en libérant nos maisons des choses superficielles et superflues, elles ramènent nos hôtes à leurs racines. La beauté tient à l'essentiel, à la nature et à la fragilité de la vie, ainsi qu'à ses imperfections, et la voir c'est vivre intensément dans l'espace et l'instant, se rapprocher du bonheur. Avoir moins, vivre plus !”, argumente Silent Living.
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Publié par Francois PONT