“Nous ne sommes pas contre les locations touristiques de courte durée, nous souhaitons juste que les règles soient les mêmes pour tous. Nous faisons face aujourd’hui à de véritables sociétés qui exercent le métier d’hôtelier sans en avoir les contraintes”, a résumé Véronique Siegel, présidente de l’Umih hôtellerie. Mercredi 12 juillet, elle a présenté à La Rochelle (Charente-Maritime) les revendications de son organisation à l’occasion d’un point presse sur la régulation des meublés de tourisme.
“Nous souhaitons que tous les meublés soient enregistrés, que les propriétaires aient les mêmes obligations que nous notamment en ce qui concerne les normes incendies, qu’il y ait un rééquilibrage fiscal et que les maires puissent avoir la main sur la régulation, par exemple pour limiter les nuitées”, a détaillé la responsable.
À ses côtés, des élus de La Rochelle et Saint-Malo, deux communes déjà engagées dans cette voie. La première a tenté des solutions de compensation, la seconde a misé sur les quotas. Toutes deux sont dans l’attente de décisions de justice. “Il y a urgence à changer de braquet et pour cela nous marchons main dans la main avec les organisations professionnelles”, a assuré Jean-François Fountaine, maire de La Rochelle, dépité par la spéculation immobilière qui s’est instaurée dans sa ville.
Instaurer un cadre national
“Nous n’arrivons plus à recruter dans nos établissements saisonniers faute de logements disponibles”, a abondé Éric Abihssira, vice-président confédéral de l’Umih. Président de l’Umih en Charente-Maritime, Guillaume Jacques a de son côté précisé que “ce problème est le même dans les îles de Ré et d’Oléron, et plus globalement sur toute la côte.”
Les professionnels comptent également sur les parlementaires pour instaurer un cadre national. Annaïg Le Meur, députée du Finistère, a fait le déplacement à La Rochelle en tant que co-rapporteure d’une proposition de loi visant à “remédier aux déséquilibres du marché locatif en zone tendue” qui doit être présentée cet automne. Parmi les articles en projet, il est question “d’imposer le DPE à tout bâtiment ; que les maires puissent obtenir les numéros d’identification des meublés et les changements d’usage ; qu’il soit possible d’attribuer un usage précis à un terrain mais aussi de rétablir une égalité fiscale”, a-t-elle énuméré.
“Tous les acteurs sont réunis pour éradiquer ce tsunami silencieux. Il ne manque plus qu’une politique engagée du Gouvernement sur le logement”, a conclu, amer, Julien Bayou, député de Paris, l’un des initiateurs du site Encadronsairbnb.fr.
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Publié par Amélia BLANCHOT