"Installer le respect dès l'embauche"
"Avec les délégués du personnel et les cadres, nous exerçons un contrôle parallèle afin qu'une victime puisse rendre compte à une autre personne que son chef direct. Dès l'embauche, nous insistons sur le savoir être. Mes salariés ont l'interdiction d'accepter l'inacceptable. Ils doivent rendre compte de tous les incidents. Une ambiance de travail positive n'exclut pas la vigilance. Lorsqu'un collaborateur ne sourit pas, on va s'en inquiéter", ajoute Louis Privat, qui nuance : "Il y a aussi de belles histoires dans nos établissements : des couples qui se forment, des mariages. Il faut aussi le dire !"
"Le droit de cuissage dans les arrière-salles des restaurants était une réalité dans le passé. Le harcèlement, c'est surtout une affaire de génération et de hiérarchie. C'est du côté des petits chefs que les abus de pouvoir perdurent, alors c'est au patron d'ouvrir les yeux. Mais l'ambiance a bien changé, elle s'est apaisée", conclut Xavier Castillan, président de l'association des Maîtres restaurateurs de l'Isère et propriétaire de la Table du campagnard à Treffort.
Publié par Francois PONT