Selon une étude réalisée par Canibal et Gira Food Service, 22 millions de boissons sont consommées chaque jour hors domicile. Les acteurs de la distribution automatique représentent de 20 à 25 % des déchets de boissons froides et plus des deux tiers de ceux des boissons chaudes. On estime que les CHR utilisent chaque année 8 milliards d'emballages boisson. Dès lors, se pose la question de savoir s'il vaut mieux choisir des gobelets en plastique ou en carton. Grâce aux progrès industriels, les gobelets en carton collectés peuvent être débarrassés de la mince couche de plastique qui les rend résistants à la chaleur et imperméables. Un procédé que met en avant Canibal qui, avec Green Dustries et la Papeterie Caron, a mis au point une filière de collecte et de recyclage des gobelets en carton. Collectés dans les machines Canibal, un gobelet en carton permet d'obtenir les 10 g de papier alimentaire recyclé nécessaire à la fabrication de deux emballages (l'un pour hamburger et l'autre pour frites) et d'une serviette.
Filière et responsabilité
"Le débat entre le gobelet carton et le gobelet plastique n'a de sens que si l'on prend en considération, dans un premier temps, toutes les étapes qui ont conduit le gobelet jusqu'à son point de consommation", commente Antoine Dupuy, directeur général de Segi France, fabriquant et distributeur de gobelets en plastique. Selon lui, le consommateur se focaliserait sur la matière première du contenant qu'il tient entre les mains aux dépends de tous les stades nécessaires à sa fabrication : collecte, énergie dépensée dans sa transformation en produit fini, acheminement jusqu'au point d'utilisation.
Alors, match nul ? L'important est de savoir s'il existe une filière locale, proche du lieu d'utilisation et de collecte, avant de choisir l'un ou l'autre. Avec son offre Satelyte, Segi donne à ses clients la possibilité de collecter sur site, grâce à un système de reconnaissance optique du gobelet, un gisement 'pur' de polystyrène. "Ces volumes pré-conditionnés et pré-triés de gobelets peuvent s'insérer tels quels dans le processus de recyclage du polystyrène ainsi récupéré", précise Antoine Dupuy.
Les déchets de boisson relèvent de la responsabilité de l'enseigne qui les vend. D'où la nécessité pour elle de savoir ce qu'ils deviennent. "100 % des déchets collectés seront recyclés en France dans le cadre d'une économie circulaire performante grâce aux partenariats noués [par Canibal, NDLR] avec des spécialistes reconnus du recyclage matière à matière. Les entreprises peuvent alors intégrer ces données dans leur rapport d'activité environnemental et valoriser leur démarche de responsabilité sociale et environnementale des entreprises", complète Stéphane Marrapodi, cofondateur de Canibal.
Publié par Lydie ANASTASSION