L'hôtellerie le passionne. Gary
Pariente a notamment fait partie de la SCI à l'origine de la
création de l'hôtel Apogée à Courchevel (Savoie). Alors quand il a eu
l'opportunité, avec un groupe d'associés, de créer un établissement en plein XVe
arrondissement de Paris, il n'a pas hésité. "Nous avons récupéré le bâtiment
en février 2016. C'était une résidence de tourisme, l'équivalent d'un 2 ou 3
étoiles, obsolète en tout point, se souvient-il. Nous avons donc dû
faire face à un gros chantier, qui comprenait une entière remise aux normes du
bâtiment." L'objectif était de métamorphoser l'existant vétuste en hôtel 4 étoiles de 87 chambres. Un projet difficile, voire impossible à concrétiser
sans l'oeil et l'expérience d'un architecte. Gary Pariente en était convaincu.
Soucieux de tirer le meilleur parti de l'ancienne résidence de tourisme, il a
même sollicité le double regard de l'architecte Vincent Bastie et de
l'architecte d'intérieur Bruno Borrione. Le premier pour la gestion du
gros oeuvre. Le second "parce qu'avec mes associés, nous ignorions quel
style et quelle ambiance donner au futur hôtel Eiffel Blomet, explique Gary
Pariente. Nous savions juste que nous voulions une piscine, un spa, un bar…"
"Il nous a suggéré de miser sur
la façade art déco"
À l'heure de sélectionner différents
architectes, Gary Pariente ne voulait pas de quelqu'un "qui vienne d'emblée
avec des dessins", mais plutôt d'un profil "qui me propose ses propres inspirations
et soit capable de me plonger dans un décor, dans un imaginaire". Ce que
Bruno Borrione a su faire : "Il a vu le bâtiment à transformer et, 48 heures
après, il a suggéré de miser sur la façade art déco, en déclinant ce style
années 1930 du lobby aux chambres, en passant par la piscine. Bruno Borrione a exprimé
cette créativité qui a permis de rendre à cet immeuble son histoire, tout en l'ancrant dans le Paris du XXIe siècle."
Autre point qui a joué en faveur de
l'architecte d'intérieur : sa passion de l'hôtellerie. "Quand j'ai rencontré
Bruno Borrione pour la première fois, j'ai vu quelqu'un d'aussi passionné par
l'hôtellerie que moi. Ça ne pouvait que coller entre nous. Lorsqu'il m'a
demandé mon top 3 des hôtels dans le monde, j'ai su que nous allions travailler
ensemble." Et ce d'autant que le duo Bastie-Borrione "fonctionnait bien,
lui aussi", souligne encore Gary Pariente.
"Parfois, je voulais tel ou tel
aménagement, mais l'architecte avait envie d'autre chose"
L'une des phases les plus délicates, une
fois les travaux débutés, a sans doute été d'obtenir que l'hôtelier et
l'architecte d'intérieur parlent un même langage. "Parfois, je voulais tel ou
tel aménagement, parce qu'il entrait dans le budget et le calendrier du
chantier, mais l'architecte, lui, avait envie d'autre chose", reconnaît
Gary Pariente. Cela a été le cas pour la salle de petit déjeuner. "Ça
bloquait un peu entre nous, se souvient l'hôtelier. Je ne mettais pas
cet espace au premier plan, alors que Bruno Borrione voulait le valoriser, en
le traitant de telle façon qu'il soit en lien avec le reste de la thématique de
l'hôtel. J'étais réticent. Finalement, il a eu gain de cause et je m'aperçois qu'il
avait raison." Avec le recul, Gary Pariente voit ces hésitations "comme
une émulation, une dynamique [qui] l'a poussé à se remettre en question tous
les jours et à se projeter dans le futur établissement". Aujourd'hui,
l'hôtel Eiffel Blomet réinterprète l'esprit art déco tant dans la verrière de
la cage d'escalier que dans les chambres, le lounge, le lobby et la piscine aux
formes géométriques. "Ce chantier a duré 18 mois, précise Gary Pariente.
Ce qui m'a permis de nouer des liens forts avec Bruno Borrione au point que notre
complicité s'est prolongée une fois les travaux terminés. La création d'un
hôtel, c'est avant tout une aventure humaine qui fait appel à des profils
différents, mais complémentaires, du banquier jusqu'au peintre, en passant par
l'architecte."
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